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La Chine travaille sa politique extérieure africaine

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Depuis que la nouvelle génération de dirigeants chinois menée par Xi Jinping, a pris le pouvoir de l’Etat en mars 2013, les efforts concernant la politique extérieure se sont multipliés avec un objectif centré sur la stabilité, la sécurité et l’économie de la Chine.

Le premier ministre Li Kegiang a entamé sa tournée Africaine d’une semaine. Il participera notamment au Forum Economique Mondial sur l’Afrique qui commence le 7 mai et durera trois jours.
La Chine cherche à renforcer les échanges économiques avec le continent, qui l’an passé, ont pour la première fois atteint 144 000 millions d’euros. L’objectif des dirigeants est également d’atténuer les critiques envers le colosse chinois et son néo-colonialisme décrié par certains.
C’est donc une visite importante à tout point de vue pour la Chine. Elle est le principal partenaire commercial du continent africain et compte bien asseoir son règne après avoir détrôné les américains dès 2009.

Auparavant centrée sur l’aspect économique, l’action chinoise en Afrique se tourne maintenant également vers la stabilité et la sécurité.  La Chine passe donc une nouvelle étape concernant la sécurité en Afrique.
Dans le passé, la Chine a principalement servi ses intérêts mais aussi ceux des pays africains les deux éléments étant interdépendants.

Dorénavant, la Chine veut s’investir dans la stabilité politique et la sécurité. Ce virage dans sa politique extérieure est à double tranchant. On peut y voir à la fois un aspect positif puisque c’est du gagnant-gagnant à la fois pour la Chine mais aussi pour les pays africains qui reçoivent les investissements. Mais on peut également être préoccupé par une ingérence chinoise en Afrique souvent comparée à du néo-colonialisme.

La politique extérieure chinoise était traditionnellement basée sur la non ingérence dans les affaires internes des autres Etats. Aujourd’hui la donne a quelque peu changé et la nécessité de protéger ses intérêts l’ont obligée à prendre de nouvelles responsabilités internationales. Cette « invasion » chinoise parfois au mépris des règles peut créer des incidents diplomatiques. L’an dernier, le gouvernement zambien a repris le contrôle d’une mine de charbon gérée par une compagnie chinoise qui n’aurait pas respecté les normes de sécurité et de santé.

Des conséquences qu’essayent à tout prix de minimiser les dirigeants africains qui martèlent qu’ils veulent et ordonnent que les entreprises chinoises respectent les lois sociales des Etats où elles sont implantées.
Le soft power chinois serait donc en train de perdre un peu de sa douceur malgré les apparences que tentent de sauver à tout prix les dirigeants chinois.

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