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L’année en images (1) : le programme nucléaire iranien

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Quand on réfléchit aux grands dossiers qui ont fait cette année 2010, on ne peut s’empêcher de penser à la patate chaude iranienne. Car s’il est vrai que les grandes puissances (surtout occidentales) de ce monde, Etats-Unis en tête, prennent ce problème au sérieux, personne ne semble prêt à le prendre à bras le corps. Retour en image, donc, sur ce qui a fait le dossier iranien cette année.

En effet, c’est bien souvent l’ONU qui, au travers de sanctions à l’encontre de l’Iran, condamne ses agissements et ses provocations. L’Europe est trop faible et désunie politiquement pour entreprendre autre chose que des sanctions économiques. De leur côté, les Etats-Unis sont empêtrés dans de (trop) nombreux conflits à travers le monde pour pouvoir concentrer leurs efforts sur l’Iran. En outre, ces diverses sanctions ne semblent pas déstabiliser le pouvoir en place outre mesure. Et il n’en demeure pas moins que la communauté internationale reste divisée.

En effet, l’Iran peut compter sur certains alliés de poids : Brésil et Turquie trouvèrent même un accord avec Ahmadinejad en mai dernier. Moscou reste également un allié de premier ordre sur lequel le régime des mollahs peut compter, même si les dirigeants russes semblent jouer un double jeu avec l’Iran. Mais cela n’empêche pas Ahmadinejad de profiter de tout ce que la Russie peut lui apporter. Medvedev déclarait même en juillet dernier que l’Iran pourrait prochainement avoir le potentiel nucléaire nécessaire à la fabrication d’une bombe. Le lancement de la centrale de Bouchehr, avec l’aide des Russes mais aussi paradoxalement la présence des agents de l’AIEA, montre comment l’Iran peut, petit à petit, parvenir à ses fins.

Malgré les quelques signes de bonne volonté du régime en place en Iran, les propos provocateurs de M. Ahmadinejad n’arrangent rien à la situation. Au contraire. Sa visite au Liban et ses propos à l’encontre du peuple israélien accréditent la thèse que le programme nucléaire iranien est tout sauf pacifiste. S’il se cache derrière des déclarations de façade accusant l’Occident d’empêcher l’Iran de devenir un pôle industriel, personne n’est dupe : tout le monde sait que le programme nucléaire iranien dépasse très largement ce cadre-là.

Qu’adviendra-t-il l’année prochaine du côté iranien ? Ahmadinejad poursuivra-t-il ses provocations tout en continuant à enregistrer de petites mais significatives avancées ? Ou bien fera-t-il le pas de trop ? Et enfin quelles réactions tout ceci entrainera-t-il à l’étranger ? 2011 nous le dira…

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