Proche et Moyen-Orient

Nouvel épisode meurtrier à Gaza

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L’assassinat de plusieurs activistes palestiniens par l’armée israélienne vendredi a entraîné un nouveau regain de violence dans la bande de Gaza. Quinze morts et plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer dans le camp palestinien. Plusieurs civils auraient été également touchés en Israël.

Ce raid mené par Tsahal est le plus meurtrier depuis l’opération « Plomb durci » menée en 2008-2009. Il a été lancé en représailles aux lancers de roquettes et d’obus effectuées depuis les territoires palestiniens visant à venger la mort d’ Zouheir al-Qaïssi, secrétaire général des Comités de résistance populaire (CRP) ainsi que d’un autre cadre du mouvement, Mahmoud Hanani. Les deux hommes ont été abattus vendredi lors d’une attaque ciblée : selon les dirigeants palestiniens, Zouhar al-Qaïssi était impliqué dans la préparation d’une attaque terroriste au Sinaï  et probablement aussi dans l’enlèvement du soldat Gilad Shalit. Les tirs en direction d’Israël ont débuté dès le lendemain, samedi 10 mars. La plupart d’entre eux ont été interceptés par Ie système de défense anti-missiles israélien « Dame de fer », mais par précaution, Israël a ordonné la fermeture des établissements scolaires ce dimanche et a incité les populations vivant dans les zones frontalières du Sud du pays à rester chez eux.

Ce regain de violence intervient alors que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, impose une trêve de facto  avec Israël, même s’il ne reconnait pas l’Etat hébreu et a expulsé le représentant de l’Autorité Palestinienne. Il n’a d’ailleurs revendiqué aucune des frappes et a dénoncé, par la voix de son porte-parole, une « dangereuse escalade sans la moindre justification». Ce sont d’autres groupes palestiniens qui en sont à l’origine : les CRP, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa et les Brigades al-Qods du Jihad islamique. Pour autant, l’Etat Hébreu a annoncé qu’il tenait le Hamas pour responsable de ces attentats.

Les raids israéliens se sont poursuivis toute la journée, tuant plusieurs autres activistes palestiniens et pourraient se prolonger encore longtemps, selon les déclarations du ministre de la défense Ehud Barack.

La réaction de la communauté internationale ne s’est pas fait attendre : l’ONU a condamné les violences, tandis que l’UE appelait à une résolution pacifique de la crise.

Cette nouvelle crise au Proche-Orient, la plus meurtrière depuis l’opération Plomb durci, remet en cause l’équilibre fragile qui s’était crée depuis. Il remet en évidence les fractures d’une région,  les journaux avaient presque oubliée pendant les révolutions arabes –  prête à s’embraser à la moindre étincelle.

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