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Le Niger au coeur de la lutte contre l’immigration clandestine

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Le Niger, pays frontalier de la Libye, demeure un rempart dans la lutte contre la migration irrégulière et les trafics associés. Ce pays deux fois plus grand que la France constitue une zone de transit régulièrement empruntée par les candidats à l’exil. Le Niger, où s’est tenue le vendredi 16 mars 2018 une conférence réunissant plusieurs représentants européens et africains, se présente donc comme un acteur incontournable de la lutte contre les réseaux criminels de passeurs. Cette réunion internationale a donc été l’occasion de consolider les bases d’une coopération entre l’Afrique et l’Europe dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.

Une nécessaire coordination des efforts

La conférence de Niamey qui a rassemblé treize Etats africains et européens a été l’occasion de fixer des axes de coopération entre les pays de départ, de transit, et les pays d’accueil des migrants. Une lutte efficace contre les réseaux illicites passe par une amélioration des contrôles aux frontières, un renforcement des forces de défense, une protection des migrants, mais également par un développement de la coopération judiciaire.

Pour ce faire, des structures telles que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ou la mission de police de l’Union Européenne « EUCAP Sahel Niger » lancée en août 2012, soutiennent le développement d’une coordination régionale et internationale contre la criminalité organisée. Grâce à la politique menée par le Niger suite aux recommandations de l’UE, l’OIM a aidé plus de 10 000 migrants à retourner dans leur pays d’origine en 2017. Le Niger est  l’un des principaux pays bénéficiaires du Fonds d’urgence d’1,8 milliard d’euros lancé en novembre 2015 par la Commission européenne et destiné à rétablir la stabilité dans cette région et à mieux gérer les migrations.

L’alternative économique comme solution ?

La législation nigérienne adoptée sous la pression de l’UE a, semble-t-il, réduit les velléités de départ des aspirants à l’émigration et affaibli l’économie locale créée par ces trafics. Elle n’a cependant pas empêché la poursuite des trafics, les passeurs n’hésitant pas à emprunter des routes secondaires et à proposer des tarifs à la hausse.

Alors que le Niger fait face à de nombreux défis internes, notamment la reconversion des anciens passeurs et l’amélioration des perspectives d’emploi et des conditions de vie des populations locales, l’accueil de populations victimes de traite des êtres humains en Libye constitue une problématique migratoire supplémentaire pour le pays.

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