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La politique étrangère de François Asselineau : non à l’UE oui à la Francophonie

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Le projet de politique étrangère de François Asselineau repose tout entier sur deux mesures: la sortie de la France de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN). Pour le candidat à la présidentielle, ces deux organisations ont fait perdre à la France sa place sur la scène internationale, sa liberté et son indépendance.

François Asselineau veut faire sortir la France de l’UE et de l’OTAN.

François Asselineau véhicule une vision de la politique étrangère qui se veut gaulliste. Il considère que la France d’aujourd’hui n’est plus libre, il souhaite donc, s’il est élu président de la République, redonner à la France sa dimension diplomatique indépendante et non-alignée. Pour cela, il faut « se débarrasser de la tutelle américaine » qui guide les choix de politique étrangère des présidents français depuis Jacques Chirac. Dans un contexte de guerre froide, il semblerait que François Asselineau veut faire de la France le tenant d’un troisième bloc, ou bien rejoindre les non-alignés Dans le monde actuel souvent défini comme multi ou apolaire, son intention est de faire de la France un pôle à part entière.

Ainsi, le point central du programme de l’Union Populaire Républicaine (UPR) est la sortie de la France de l’UE par l’article 50, ainsi que la sortie de l’OTAN par l’article 13.

Une fois la France sortie de l’UE et de l’OTAN et donc, aux yeux de François Asselineau, redevenue libre et indépendante, le candidat reste relativement vague sur les orientations de politique internationale qu’il souhaite adopter. Là encore dans une vision gaulliste, il souhaite prendre ses distances avec les Etats-Unis et se rapprocher de la Russie, tout en gardant un maximum d’indépendance vis à vis de chacun de ces Etats. Concernant les grandes décisions internationales, il compte organiser des référendums. La question des frontières par exemple serait débattue à l’occasion d’un vote populaire sur le maintien ou non de la France dans la zone Schengen (qui n’est pas directement liée à l’UE).

En revanche il ne détaille pas comment il compte combler le déficit, principalement économique et militaire, que provoquerait la sortie de l’UE et de l’OTAN. Les alliances diplomatiques que l’UPR compte développer sont fondées sur la Francophonie. François Asselineau souhaite déplacer l’UNESCO à Strasbourg pour convertir le Parlement européen en Parlement de la Francophonie, qui regrouperait 70 pays. Une manière, pour lui, de mettre fin à la Françafrique et de démarrer la constitution d’un véritable pôle francophone.

Développer de telles alliances permettrait ensuite à la France de remettre au centre de son influence la dimension universelle de ses revendications et de ses valeurs. Le but recherché est de créer une nouvelle vision de la mondialisation pour contrer la vision anglosaxonne: « Nous voulons éviter à nos enfants de se retrouver dans un monde rempli de Kentucky Fried Chicken où tout le monde parle américain ».


François Asselineau est inspecteur des finances, diplômé de l’ENA et d’HEC. De 1993 à 2004, il passe par différents postes de cabinets ministériels, toujours avec des personnalités issues de l’UMP (Gérard Longuet, Françoise de Panafieu, Hervé de Charette), avant d’intégrer l’équipe de Charles Pasqua au Conseil général des Hauts-de-Seine jusqu’en 2004. Le 25 mars 2007, jour du 50ème anniversaire du Traité de Rome, il créé l’UPR.

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Jordi LAFON

Journaliste indépendant et analyste géopolitique, diplômé d'un double master géoéconomie (IRIS) et affaires européennes (Paris 8), membre du Groupe d'Etudes Géopolitique. Spécialiste du Brexit et des questions européennes.

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