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L’entonnoir de BP face à la plus grande marée noire des Etats-Unis et la question de l’avenir des forages en mer

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L’opération « top kill », malgré l’espoir qu’elle avait suscité le week-end dernier, a échoué. Il a donc fallu trouver un autre moyen pour mettre fin à ce désastre. Après avoir sectionné l’oléoduc transportant le pétrole, l’entonnoir mis en place jeudi par British Petroleum afin de récupérer une partie du pétrole qui s’échappe à 1500 mètres de profondeur semble fonctionner. C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui Tony Hayward, patron de BP, précisant qu’environ 10000 barils de pétrole par jour étaient captés grâce à ce système, ce qui correspond à environ 1600000 litres. Mais entre 2000 et 9000 barils continuent à s’échapper chaque jour du sous-sol sans être récupérés, aggravant encore l’ampleur de la catastrophe actuelle.

La compagnie BP a par ailleurs répété qu’elle respecterait ses engagements et indemniseraient tous ceux qui étaient touchés par cette catastrophe. Les zones interdites de pêche ont d’ailleurs étaient étendues, et la nappe de pétrole menace désormais les côtes de la Floride. Les pêcheurs et autres ostréiculteurs ont déjà bénéficié des aides de BP, qui s’élèvent déjà à 46 millions de dollars. Le gouvernement fédéral américain a d’ailleurs envoyé une facture de 69 millions de dollars à BP afin de payer le nettoyage des côtes.

Washington a en outre demandé l’aide de la communauté internationale afin de pomper le brut qui se répand dans le Golfe du Mexique : en effet, la saison des ouragans pourrait venir compliquer la tâche des autorités américaines dans leur mission de protection. Obama n’a pas cependant pas apprécié que BP envisage de verser plus de dix milliards de dollars de dividendes trimestriels à ses actionnaires.

Une question se pose désormais : que va-t-il advenir du forage en mer ? BP signale que celui-ci se fera plus méticuleusement et que BP, grâce à (à cause de ?) cette catastrophe sera à la pointe de la sécurité. D’autres annoncent déjà la fin des forages en mer, provoquant une crainte des marchés à l’égard des diverses compagnies pétrolières. Mais face à une ressource indispensable qui s’épuise, il est peu probable d’en arriver là : des efforts certains et des contrôles fréquents seront exigés. Quoiqu’il en soit, des négligences telles qu’il semble s’être produites et aux effets destructeurs ne doivent plus avoir lieu.

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