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La montée en puissance brésilienne

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Le Brésil actuellement sixième puissance économique se repositionne sur l’échiquier international.  Sa présidente Dilma Rousseff, en poste depuis le 1er janvier 2011, mène une politique qu’elle veut juste et durable pour  amener le Brésil parmi les « grands ».

Il est loin le temps où le Brésil faisait pâle figure face aux puissances occidentales. Sous la dénomination de « BRIC », les grands pays émergents deviennent peu à peu des puissances incontournables à l’échelle mondiale.

Les prévisionnistes placent le Brésil au quatrième rang des puissances économiques pour 2030 talonnant la Chine, les Etats-Unis et l’Inde.

Le Brésil est un grand artisan du changement de politique sociale opéré par les pays latino-américains. Au cours de la dernière décennie plus de quarante millions de brésiliens « pauvres » se sont hissés au niveau des classes moyennes. La santé et l’éducation ne sont plus délaissées et une politique écologique semble vouloir se faire une place parmi le développement économique et social. En ligne de mire, la célébration du vingtième anniversaire de la première conférence des Nations Unies sur l’environnement qui réunira les différents leaders mondiaux à Rio de Janeiro, en juin 2012. Le Brésil a donc pris conscience de la responsabilité de l’État dans le domaine de la pauvreté. La réduction de cette dernière a permis d’entraîner le pays dans un cercle vertueux dont les anciens pauvres sont devenus de nouveaux consommateurs. Ce dynamisme économique permet au Brésil d’acquérir une certaine autonomie qui, pour l’instant, manque encore aux autres pays latino-américains dont la stratégie de développement est encore trop dépendante de l’exportation de ses matières premières.

Tout n’est bien sûr pas rose, la  société brésilienne souffre de maux semblables à ceux de ses confrères latino-américains : fortes inégalités, accès aux besoins primaires (nourriture, eau, électricité) limitée, corruption, etc. Le taux d’inflation élevé, supérieur au plafond de 6.5% fixé par la Banque Centrale, est aussi un des points négatifs. Sur un plan purement politique, la succession de L.Lula s’avère difficile pour D.Rousseff ; qui voit nombre de ses décisions contestées. La mise en place de nombreux plans de protection sociale est critiquée par une population qui ne veut pas voir sa croissance économique et ses hausses de revenus atténuées. Les cas de corruption révélés au sein de son propre gouvernement ne plaident pas en sa faveur et ses détracteurs prennent de l’importance et la rendent vulnérable. Toutefois, le pays semble sur la bonne voie, celle d’une progression constante qui en fera une nation écoutée attentivement dans les années à venir.

Le Brésil veut jouer un rôle grandissant dans les institutions internationales dans un avenir proche. Il a l’ambition d’étendre son influence au-delà du continent et poser sa griffe sur la construction du monde futur. Pour cela ses confrères sud-américain doivent prendre conscience qu’une harmonisation de leur politique leur serait bénéfique ; alors le Brésil pourrait bien être le fer de lance d’une Amérique du Sud au visage nouveau.

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