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L’Euro 2016 ou comment la France a évité le pire

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A défaut de gagner de grandes compétitions sportives depuis 2000 (excepté nos « experts » handballeurs), la France réussit à les accueillir, ce qui n’est déjà pas si mal. Ce 28 mai 2010 est un bol d’air frais pour le Président Sarkozy, empêtré dans une réforme des retraites et engagé dans une lutte pour sauver l ’Europe. Oui, la France organisera bien l’Euro 2016 de football, mais elle n’est pas passée loin  de la catastrophe. La catastrophe aurait été certainement de voir attribuer cet Euro à la Turquie et non à la France, ou l’Italie. Qu’aurait-on entendu si la Turquie avait-été désignée ? Comment aurait-il été possible d’organiser une compétition européenne dans un pays que d’aucuns jugent non-européen ?

Mais cette désignation suscite déjà des critiques. En France, on dénonce les futures hausses d’impôt que devront subir la majorité des contribuables. Certes oui, mais au moins la moitié des 1,7 milliards d’euros investis le seront par des entreprises privées. Reste que la France devra garder en mémoire l’exemple canadien, où Montréal avait organisé les Jeux Olympiques en 1976, pour ne rembourser ses dettes… que trente ans plus tard ! D’autres considèrent aussi que l’argent serait plutôt à investir dans l’éducation, la rénovation des prisons, etc. Mais les critiques émanent également de la Turquie, critiquant la connivence éventuelle entre M.Platini, président de l’UEFA (Union of European Football Associations) et la France. Mais tout le monde sait que le lobbying est monnaie courante aujourd’hui, et que celui qui a le meilleur projet n’est pas nécessairementchoisi. Encore un symbole de ce début de vingt-et-unième siècle.

Alors oui, la France a gagné puisqu’elle a déjà démontré par le passé sa capacité à accueillir des grandes compétitions. Cette désignation ne fait pas, pour l’instant, l’objet de basses récupérations politiques. Elle permet d’effacer, quelque peu, l’échec de Singapour et la désignation de Londres pour les JO de 2012 (quelque peu, car l’exposition médiatique des JO est éminemment plus importante que celle d’un Euro de football). La France, au contraire des JO 2012, n’a pas survendu son projet. D’ailleurs la candidature française s’est faite dans un relatif anonymat pour l’opinion publique. Alors oui, la France peut sortir gagnante de cette désignation, retrouver une part de modestie. Mais elle ne réglera pas tous les soucis, bien au contraire. Le football reste un sport.

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