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La Francophonie au service du soft power

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Comme Joseph Nye l’avait défini, le soft power est la capacité d’un pays à élargir son pouvoir d’attraction en employant des outils non-coercitifs tels que l’action culturelle. La Francophonie bénéficie d’un large réseau puisque le français est parlé par 220 millions de personnes sur les cinq continents. Cette langue jouit également d’une reconnaissance institutionnelle puisqu’elle est la langue officielle de plusieurs instances internationales mais également la quatrième la plus utilisée sur Internet.

Malgré les tendances positives, les partenaires francophones doutent de l’engagement de la France et déplorent même son attitude au sein de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie). Il s’agit là d’un véritable décalage avec les discours officiels, mettant constamment en avant l’importance des enjeux. A ce propos, dans la Constitution française apparaît maintenant à l’article 87 le fait que « la République participe au développement de la solidarité et de la coopération entre les États et les peuples ayant le français en partage ». Le Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008-2020) rappelle également qu’une des actions primordiales pour notre pays est d’assurer la présence des idées, de la langue et de la culture françaises tout en servant la diversité culturelle.

Toutefois, la France continue de réduire drastiquement les budgets, d’interrompre les programmes de coopération et de se perdre dans un labyrinthe institutionnel avec la multiplication d’organismes plus ou moins dédiés aux missions de l’OIF.

Néanmoins, l’OIF s’implique ainsi de plus en plus dans la gestion de crises, avec des mandats axés autant sur la prévention des conflits que sur le maintien, le rétablissement et la consolidation de paix. L’OIF a par exemple été mandatée pour surveiller les élections présidentielles en Roumanie en 1992.

Cela dit, en agissant seule, les actions de l’OIF restent limitées et de portée relativement faible. C’est pourquoi, en œuvrant avec d’autres organisations de différentes échelles – de l’ONU aux coopérations bilatérales – la Francophonie joue un rôle prépondérant dans la gestion des crises et des conflits.  Ainsi, au cours des dernières années, la contribution des États membres de la Francophonie représentait près de 25 % des militaires et policiers envoyés pour les missions de paix.

En outre, la Francophonie mise davantage sur une diplomatie dite de réseaux soit le recours à des actions officieuses sur des missions officielles avec notamment la mise en place de Groupes internationaux de contact. Ce dernier agit notamment sur le continent africain pour parvenir à une transition démocratique comme au Burkina Faso en 2015. La rencontre avait pour objectif de noter les efforts réalisés dans les domaines de la réforme des institutions, des élections, de l’économie et de la réconciliation nationale.

 

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