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Les Etats insulaires : ces territoires qui pourraient disparaitre sous les eaux

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L’urgence. C’est le sentiment qui plane sur l’avenir des 39 Etats de la planète dits « insulaires », menacés d’être ensevelis sous les eaux. Le réchauffement climatique, en entrainant la fonte des glaces, souligne la vulnérabilité de ces territoires, représentés notamment par l’Ile Maurice, Grenade, Cuba, Tuvalu, ou encore les Iles Maldives.

Des Etats en danger

Caractérisés par leur petite taille, leur éloignement, leur manque de ressources, et leur exposition aux crises écologiques, « les petits Etats insulaires en développement » (PIED) ne représentent qu’1% des émissions de gaz à effet de serre de la planète et regroupent 63,2 millions de personnes en 2014. Les Maldives pourraient être les premières touchées et devenir ainsi la première « République sous-marine ». Par le biais de leur ancien Président, Mohamed Nasheed, ce petit Etat d’Asie du sud-est s’est fait le porte-parole de la cause des Etats insulaires auprès de la communauté internationale. En 2009, dans le cadre de la préparation du Sommet de Copenhague, il a notamment organisé un Conseil des ministres « sous l’eau », dont les images ont été reprises par les médias du monde entier.

Réunis au sein des Nations-Unies dans l’Alliance of Small Islands States (ASIS), ils réclament ainsi une compensation financière face à l’impact des activités polluantes des puissances économiques et industrielles, et des mesures strictes pour lutter contre le réchauffement climatique. Les secteurs touchés sont notamment la pêche, ou encore le tourisme. En juin dernier, un Rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement souligne par exemple qu’une hausse de 50 centimètres du niveau de la mer entrainerait la disparition de 60% des plages de l’Ile de Grenade. Si la prise de conscience est désormais avérée, les actions concrètes se font attendre.

La nécessité de mesures pour endiguer le phénomène

En avril 1994, les Nations-Unies adoptent le programme d’Action de la Barbade (BPoA). Des aides leur sont octroyées, notamment pour surveiller la montée des eaux, et une nouvelle Stratégie est adoptée en 2005. Mais le réchauffement climatique progresse et le Sommet de Copenhague, considéré comme « la dernière chance de sauver la planète », n’a pas convaincu. Leur proposition de fixer à 1,5 degré l’objectif de limitation de la hausse des températures mondiales au lieu des 2 degrés prévus, n’a ainsi pas été retenue au sein de l’accord final.

La Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra en septembre 2014 à Apia, capitale de l’État indépendant des Samoa pourrait marquer une nouvelle étape dans le processus de prise en compte de ces territoires sur la scène internationale, en se concentrant sur la question des partenariats. Il faut en espérer des décisions concrètes, au profit de territoires dont l’avenir incertain, est soumis au bon vouloir des grandes puissances.

 

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