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A quoi faut-il s’attendre pour 2012 ?

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La croissance mondiale va ralentir en 2012, c’est une évidence. Mais de combien ? Pour répondre à cette question, nous nous appuierons sur les prédictions effectuées par N. Behravesh, Chief Economist de Global Insight, institut de prospective américain.

Le désendettement du secteur privé, l’austérité du secteur privé et le manque de confiance des populations envers leurs gouvernants navigant à vue seront certainement les déterminants majeurs régnants en Occident. Il est probable que les Etats-Unis vont éviter une récession, avec une croissance attendue de 1,5 à 2%. Néanmoins, c’est bien la crise des dettes souveraines européennes qui est la plus grande menace pour les Etats-Unis (sans oublier que la croissance de la dette souveraine américaine reste une incertitude majeure à moyen terme). L’Europe quant à elle, n’a guère de motifs d’espoir pour 2012. L’austérité fiscale bat son plein, les taux d’intérêt sont en pleine progression, la confiance disparaît peu à peu. Des experts estiment que la récession globale sera de 0,7% sur l’année, avec, malgré tout, de nombreux motifs d’espoir pour quelques (rares) pays.
Une Asie en très bonne forme, des pays émergents plus en difficulté
Face à ce constat terrible en Occident, l’Asie devrait maintenir des taux de croissance incomparables. Certes, elle ne sera pas insensible aux problèmes européens. Le rebond japonais post-Fukushima sera à la base de la croissance asiatique ; la croissance chinoise tournera autour des 8%, avec le danger toujours aussi prégnant de la crise du logement. Le reste des pays émergents, très dépendants des économies européens (pour les pays d’Europe de l’Est) et américaines (pour l’Amérique Latine) subira de plein fouet les éventuels contrecoups des problèmes occidentaux. Néanmoins, leurs taux de croissance resteront largement positifs.
Conséquence de tous ces problèmes, l’inflation diminuera partout sur la planète, surtout dans les pays développés. Mais tout pourrait évoluer en cas d’évènements imprévisibles (hausse massive des prix des hydrocarbures ou des aliments). De plus, les banques centrales nationales et régionales suivront évidemment la conjoncture actuelle : taux proches de zéro pour la BCE, la FED ou la Banque du Japon, arrêt de la hausse des taux d’intérêts (pour l’Inde, par exemple).
Au final, N. Behravesh retient deux principaux dangers pour 2012. Le premier est évidemment la crise financière majeure dans la zone euro, avec le départ probable de certains pays de cette zone, voire un défaut financier de grands pays tels l’Espagne ou l’Italie. Le second évoque la possibilité d’un ralentissement  notable de la croissance chinoise (5% au lieu de 8-10%), à cause d’un éclatement de la bulle immobilière. Bref, l’optimiste n’est guère de rigueur.

 

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