Monde et mondialisation

L’histoire du développement du nucléaire militaire dans le monde

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Depuis la Seconde Guerre mondiale et la mise au point par les Etats-Unis de la première bombe nucléaire, de nombreux pays ont tenté d’accéder à l’arme nucléaire, avec plus ou moins de réussite et pas toujours avec la bénédiction des « Deux Grands ». Retour sur plus de 70 ans d’histoire du nucléaire militaire.

L'explosion de Trinity à Alamogordo (Nouveau-Mexique), le premier essai nucléaire de l'histoire
L’explosion de Trinity à Alamogordo (Nouveau-Mexique), le premier essai nucléaire de l’histoire

C’est au cours de la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion de Franklin Delano Roosevelt, que les Etats-Unis se dotèrent les premiers de l’arme nucléaire via un projet pharaonique appelé couramment « Manhattan project ». Parallèlement, le projet britannique « Tube Alloys » fut également lancé durant la Seconde Guerre mondiale. Mais le retard (considérable) prit par les Britanniques par rapport aux Américains les poussèrent finalement à abandonner leur projet et à coopérer au projet américain. Après un premier essai en juillet 1945 au Nouveau-Mexique, l’arme atomique fut utilisée par les Etats-Unis pour la première (et unique) fois le mois suivant, à Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août afin d’accélérer la fin de la guerre.

Cette démonstration de force fut à l’origine d’une course à l’armement nucléaire : l’URSS de Staline parvient à s’en doter dès 1949, non sans avoir auparavant espionné le projet Manhattan. Dès lors, l’arme atomique devient une force majeure à l’origine de ce qu’on a appelé l’ « équilibre de la terreur », doctrine selon laquelle Américains et Soviétiques développent leur potentiel nucléaire à titre préventif mais sans en faire usage, du fait des conséquences que cela aurait.

Le Royaume-Uni réalise son premier essai nucléaire en 1952. La France (en 1960) puis la Chine (1964) furent les suivants. De façon logique, ces cinq puissances sont d’ailleurs les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies (la Russie ayant depuis remplacé l’URSS). Afin de limiter une telle propagation de l’arme nucléaire, un Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP) fut établi en 1968 : il autorise ces cinq pays à conserver l’arme nucléaire et interdit aux autres Etats de tenter de s’en doter. Il est aujourd’hui signé par la quasi-totalité des Etats de la planète.

Néanmoins, plusieurs pays ont ensuite procédé à des essais nucléaires : ce fut le cas de l’Inde et du Pakistan, qui ont depuis annoncé un moratoire unilatéral. Israël a, de son côté, un arsenal nucléaire fortement développé, puisqu’on estime son nombre d’ogives nucléaires compris entre 100 et 200. D’autres pays ont aussi tenté de développer un programme nucléaire, mais sans réel succès ou en renonçant finalement à posséder une telle arme (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, l’Irak avant la Guerre du Golfe, la Libye, certains pays de l’ex-URSS…).

Plus récemment, les craintes se sont portées sur la Corée du Nord (après son retrait du TNP en 2003) et l’Iran depuis 2006. Ainsi ces Etats font ils partie de l’ « Axe du Mal », notion développée par G. W. Bush pour désigner des « Etats voyous » ne respectant pas les traités internationaux fondamentaux.

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