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Osaka, une ville lumière au pays du photovoltaïque

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En 2014, le Japon s’est classé au deuxième rang mondial des marchés du photovoltaïque avec 25 % du marché mondial, derrière la Chine. Une ville symbolise l’essor de l’énergie solaire au Japon : Osaka.

Le parc solaire SoftBank Izumiotsu situé dans la préfecture d’Osaka, créé en 2014
Le parc solaire SoftBank Izumiotsu situé dans la préfecture d’Osaka, créé en 2014

A l’échelle nationale, deux dates sont à retenir concernant l’énergie solaire au Japon. Il s’agit de 1974, à la suite du premier choc pétrolier, le Japon lance le programme « Sunshine » qui initie le premier projet photovoltaïque national, et de 2012, qui voit la mise en place d’une importante politique de soutien au développement des énergies solaires, un an après l’accident nucléaire de Fukushima. Aujourd’hui, la puissance des systèmes photovoltaïques en place, conjuguée à des programmes de subventions et à un climat favorable, permet l’autosubsistance de certains résidents dans le domaine électrique.

Osaka, ville de 2,6 millions d’habitants apparaît comme porte étendard de l’énergie solaire au Japon. En effet, la ville du Kansai organise chaque année, début septembre, le Salon international de l’énergie photovoltaïque. En outre, c’est au sein de l’Université d’Osaka que des chercheurs ont développé une nouvelle technologie de panneau solaire plus léger, plus souple, et plus écologique, fabriqué à partir de pâte de bois. Le Laboratoire de Matériaux en Nanofibres de l’Université d’Osaka projette de commercialiser ces panneaux comme une alternative aux panneaux solaires traditionnels dans les prochaines années.

De plus, Osaka accueille la centrale solaire de l’aéroport Kansai International Airport. Née d’une joint venture entre le groupe industriel japonais Solar Frontier et la Banque de développement du Japon, la centrale, qui est la plus grande centrale solaire aéroportuaire d’Asie, a une capacité de 11,6 mégawatts, permettant d’éviter la production de 4000 tonnes/an de dioxyde de carbone.

Dans le domaine industriel, Kyocera Corporation, un des fleurons japonais dans la création de cellules photovoltaïques,  a construit en 2014 le parc solaire SoftBank Izumiotsu dans la préfecture d’Osaka. Avec une puissance totale de 19,6 mégawatts, ce sont environ 80 000 modules solaires qui permettent de produire en électricité propre l’équivalent de 5 700 ménages.

Surtout, c’est dans la ville d’Osaka que se trouve le siège social de l’entreprise Sharp, l’un des premiers spécialistes de l’énergie solaire, fondée en 1959 et véritable cheville ouvrière dans le monde en matière de recherche et de développement dans le domaine de l’énergie solaire. Sharp est devenu en 2000 leader du marché mondial, fournissant satellites, phares, bâtiments publics ou maisons d’habitation. Cependant, 2016 est un tournant pour cette entreprise. En effet, victime de la concurrence venue de Chine et de Taïwan, Sharp a accusé des exercices très déficitaires et a cédé, en ce début d’année, 66% de son capital au sous-traitant taïwanais Foxconn, pour près de 3,5 milliards de dollars. Cette alliance stratégique sonne comme une bouffée d’oxygène pour le domaine de la production électronique de Sharp, mais, en ce qui concerne l’activité solaire de l’entreprise, aucun plan n’a encore été développé par le repreneur.

Infographie Osaka

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Marc GERARD

Ancien élève de CPGE B/L au Lycée Montaigne, Marc Gérard est diplômé d'un master en Histoire des mondes modernes et contemporains, certifié et enseignant en Histoire-Géographie. Il est rédacteur pour Les Yeux du Monde depuis janvier 2016.

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