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François Mitterrand – Biographie

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François Mitterrand en 1991

Né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente) et mort le 8 janvier 1996 à Paris.

Son père est industriel vinaigrier et il reçoit dans sa famille une éducation conservatrice. Il décroche son bac en 1934 puis se lance dans des études de lettres et de droit ainsi que de sciences politiques. Participant aux troubles étudiants des années 1930, il en gardera des relations avec des groupes d’extrême droite comme « La Cagoule ». Il révèle déjà des talents d’orateur exceptionnels qui lui serviront. Blessé au combat en 1940, il s’enfuit d’un camp de prisonnier en 1942, regagne la France et s’engage dans l’administration de Vichy dans un service qui s’occupe de la réinsertion des prisonniers. Le 16 août 1943, il reçoit la Francisque des mains du Maréchal. Début 1943, François Mitterrand met un pied dans la Résistance. Il mène diverses opérations clandestines sous le surnom de Morland.

A la libération, François Mitterrand, devient ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d’outre-mer et ministre de l’Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, quand débute la guerre d’Algérie. Il devient ministre de la Justice sous le gouvernement de Guy Mollet, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens. Fervent opposant à De Gaulle, il perd son poste lors du retour au pouvoir de ce dernier en 1958. En 1959, l’affaire de l’observatoire lui fait perdre toute crédibilité et il entame une longue traversée du désert. Candidat contre De Gaulle en 1965, il réunit les partis de gauche autour de son nom, sous l’étiquette de la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS). Il perd l’élection, non sans avoir mis De Gaulle en ballotage. Il fonde alors le 12 juin 1971, au congrès d’Épinay-sur-Seine, un nouveau parti socialiste sur les ruines de l’ancienne SFIO, discréditée par l’engagement de Guy Mollet dans les guerres coloniales.

Fédérant la gauche, il échoue de peu en 1974, puis remporte la présidentielle de 1981. François Mitterrand entame alors une présidence de quatorze ans. Le premier gouvernement, dirigé par Pierre Mauroy, maire de Lille, rompt résolument avec la politique de rigueur de Raymond Barre, Premier ministre de 1976-1981. Il renoue avec la politique volontariste de Jacques Chirac (1974-1976) : embauches dans la fonction publique, nationalisations, contrôle des changes… Robert Badinter abolit la peine de mort et met la France au diapason de l’Europe. A l’étranger, François Mitterrand s’engage résolument aux côtés des Occidentaux contre l’URSS et prend aussi parti pour Saddam Hussein dans le conflit qui l’oppose à l’Iran. Il connaît la cohabitation puis est réélu en 1988 et nomme à Matignon son meilleur ennemi Michel Rocard qui instaure la CSG, un impôt sur l’ensemble des revenus, et le RMI. Le projet européen et la chute de l’URSS ainsi que l’effondrement de l’Afrique post-coloniale (génocide au Rwanda) marquent ce deuxième mandat que Mitterrand effectue jusqu’au bout malgré un cancer qui le ronge depuis 1981. Il meurt à Paris le 8 janvier 1996.

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