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Vladimir Poutine – Biographie

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Couverture du magazine Time en 2007 qui désigne Vladimir Poutine « homme de l’année »

Né à Saint-Pétersboug (ex-Léningrad) en 1952, actuel Président de la Fédération de Russie (depuis le 7 mai 2012). 

Diplômé de la faculté de droit de sa ville natale en 1975, il entre au KGB et sert 15 ans au service de la « Première Direction générale », i.e. le service de renseignement en Allemagne, Autriche et Suisse pendant la Guerre Froide. On connaît bien sûr peu de détails sur ses années de jeunesse, mais il débute sa carrière politique en 1990 à Léningrad en tant que conseiller du président du soviet puis vice-maire. Après la défaite aux élections de son supérieur en 1996, il entre dans le clan Eltsine. Deux ans plus tard, il prend la tête du FBS (Service Fédéral de Sécurité, ex-KGB) avec lequel il a gardé des liens étroits, et se fait nommer Premier Ministre  par Eltsine en 1999 après l’avoir couvert, lui et son clan, dans diverses affaires de malversations financières (affaire « Mabetex »).

Poutine, alors encore inconnu du peuple, entre de plein pied sur la scène politique nationale en se présentant à l’élection présidentielle de 2000 ; il est soutenu par son parrain politique Boris Eltsine. Son credo : lutter contre le terrorisme et le séparatisme tchétchène après une série d’attentats dont on se saura probablement jamais s’il s’agissait d’actes criminels séparatistes ou orchestrés par le Kremlin pour asseoir son pouvoir. Son slogan : « La démocratie, c’est la dictature de la loi ».

La dérive autoritaire qui s’ensuit est bien connue : centralisation du pouvoir, contrôle sévère des médias (la télévision en particulier), censure de l’opposition, interpellations et tentatives d’intimidation des opposants et des journalistes, nationalisation de grands groupes énergétiques comme Gazprom. En parallèle, l’économie russe sort peu à peu du chaos (réforme fiscale, hausse des prix du pétrole et du gaz) et la lutte sans merci menée contre les oligarques de l’ère Eltsine (contre certains oligarques pour être précis, car il serait faux de croire que népotisme et corruption ont disparu sous le mandat de Poutine) ayant liquidé le patrimoine national hérité de la période soviétique, lui vaut une popularité auprès du peuple russe et des dirigeants occidentaux après les attentats du 11 septembre 2001. La politique étrangère est placée sous le signe de la géostratégie énergétique.

En 2004, Poutine est réélu pour un deuxième mandat présidentiel avec 72% des voix et conserve le cap. La constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat présidentiel consécutif, il fait élire en 2008 son Premier Ministre Dmitri Medvedev à la tête du pays et prend la direction du parti majoritaire Russie Unie ainsi que le poste de Premier Ministre. En 2012, les deux hommes inversent à nouveau les rôles.

Ce nouveau mandat – débuté le 7 mai 2012 – est notamment marqué par l’annexion de la Crimée par la Russie, ou encore le soutien apporté à Bachar el-Assad dès le début de la guerre civile en Syrie.

D’aucuns considèrent que Poutine est l’un des hommes les plus puissants au monde ; placé aux plus hautes instances du pays depuis plus de vingt ans, il règne sur l’empire  pétrolier russe et n’hésite pas à se lancer dans des pratiques de communication souvent proches du culte de la personnalité.

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