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Obama en Israël : une simple visite de courtoisie

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Barack Obama effectue sa première visite en Israël depuis sa réélection, ainsi que celle de son homologue B. Netanyahou. Après des mois d’une relation tendue entre les deux pays, l’affaiblissement du pouvoir politique israélien peut être le moyen pour B. Obama de faire pression sur celui-ci concernant le cas palestinien. Mais le veut-il vraiment ?

Barack Obama est décidément d’une patience incroyable. Après avoir reçu publiquement le désamour de Benyamin Netanyahou lors de la campagne électorale américaine, voilà que le Président américain revient en terre sainte sans véritable objectif. Alors que l’équilibre politique israélien semble précaire (le Likoud ayant du faire alliance avec d’autres partis pour gouverner), B. Obama semble ne plus trop croire à une résolution proche du conflit israélo-palestinien.

Ou plutôt : le président américain semble avoir compris que l’influence de son pays n’est plus assez grande pour ramener les deux ennemis historiques à la table des négociations. Pour les Palestiniens, il reste encore beaucoup trop proche d’Israël pour pouvoir compter sur un négociateur aussi neutre que possible.

Syrie, Iran : des sujets brûlants mais des désaccords profonds

Par conséquent conscient que toute avancée diplomatique sur le conflit israélo-palestinien est peu probable, la rencontre américano-israélienne pourrait également tourner autour des cas syrien et iranien. Au sujet de l’Iran, on ne peut que noter un statu quo depuis de nombreux mois. La rhétorique alarmiste du premier ministre israélien à l’ONU, dessin à l’appui, n’a pas eu l’effet escompté, les Etats-Unis doutant toujours des preuves avancées au sujet de la détention d’armes par l’Iran.

Sur le cas syrien, là encore le désaccord s’approfondit. Le Président Obama maintient toujours l’hypothèse d’une intervention en Syrie uniquement en cas d’utilisation ou de transfert d’armes chimiques par le régime d’Al-Assad. Israël souhaite étendre cette possibilité à tout transfert d’armes lourdes (comme des missiles), notamment vers le Hezbollah libanais, ce que refuse pour l’instant le Président américain. Netanyahou trouvera peut-être des oreilles plus réceptives en France ou au Royaume-Uni, déterminés à intervenir militairement en Syrie dans un délai proche…

Au final, le deuxième mandat d’Obama s’annonce comme le premier : celui d’un statu quo total sur la question israélo-palestinienne. Sous l’influence de son nouveau secrétaire d’Etat John Kerry, il pourrait tenter néanmoins de sortir de sa magistrature suprême la tête haute, début 2017. Conclusion cependant encore à ce jour quasi-improbable…

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