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Occupy Wall Street : un an après, que reste-t-il des 99% ?

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Les initiateurs du mouvement Occupy Wall Street avaient appelé au rassemblement ce lundi dans une trentaine de villes du monde entier. Un an jour pour jour après la première manifestation, que reste-t-il de ce mouvement, un temps symbole de la lutte contre les dérives des marchés financiers ?

L’événement de la journée eut bien sûr lieu à Wall Street, à l’endroit même où les occupations avaient commencé le 17 septembre 2011. Ce fut d’abord un défilé devant le New York Stock Exchange, qui a rassemblé un millier de personnes. Les manifestants étaient placés sous haute surveillance policière et plus d’une centaine d’entre eux ont été interpelés alors qu’ils tentaient de bloquer les rues menant au New York Stock Exchange. Des manifestations de moindre ampleur ont également eu lieu dans plusieurs villes du pays, mais sans commune mesure avec celles de 2011.Cet anniversaire intervient au moment où la plupart  des camps urbains d’Occupy Wall Street sont peu à peu évacués par les autorités. Si certains prédisent ici la mort prochaine du mouvement, les militants assurent que le mouvemet a maintenant de nombreuses autres ressources sur lesquelles s’appuyer : sa popularité au sein de la société civile lui  permet de diffuser ses idées aisément, en particulier au travers des réseaux sociaux. Les occupations très médiatisées du début seraient ainsi les prémisses d’une projet qui se veut à long terme, moins dans le conflit frontal mais tout aussi intransigeant.

La non-prise de position du mouvement lors de la campagne présidentielle, si elle a pu être vu comme un signe de faiblesse, révèle au contraire pour ses défenseurs des valeurs qui doivent être défendues au-delà du clivage démocrate-républicain.

Ainsi, les idées portées par Occupy Wall Street ont été mise en avant depuis le début de la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Les interrogations autour  de la feuille d’impôt de Mitt Romne, mais aussi  la mise en cause de ses fonctions au sein du cabinet Bain y trouvent probablement leur source. Plus récemment, les Démocrates ont repris le fameux slogan « we are 99% » – pour s’opposer à la frange des 1% les plus riches – notamment pour dénoncer des dettes croissantes causées par l’augmentation des taux d’intérêts des prêts étudiants ou proposer une taxation plus forte des hauts revenus.

Le mouvement folklorique qui a capté l’attention des médias du monde entier en 2011 n’est plus. Mais ses idées ont essaimé dans le monde, sans toutefois avoir donné lieu  à aucune véritable mesure politique. Une interrogation demeure donc  : cette mode passagère pourra-t-elle se convertir en une tendance durable, menant à des résultats concrets ?

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