Europe

Les Lettons renouvellent leur confiance à la coalition de centre-droit

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Les Lettons étaient appelés aux urnes ce weekend lors des élections législatives. Avec 30% des voix, le Bloc Unité, parti actuel du jeune Premier ministre Dombrovskis (âgé de seulement 39 ans), arrive en tête. Aidés de ses alliés, la coalition de centre-droit obtient même 60% des voix, soit 64 des cent sièges de la Saeima, le parlement letton. « Les électeurs ont voté pour la stabilité », s’est ainsi félicité le chef du gouvernement, arrivé au pouvoir en mars 2009 et qui jouit d’une certaine confiance auprès de la population lettone. Le président letton, Valdis Zatlers, a désormais un mois pour choisir le nouveau Premier ministre, tandis que M. Dombrovskis a déjà commencé les négociations dans l’optique de former un nouveau gouvernement.

Un tel succès conforte bien évidemment la politique d’austérité menée jusqu’à présent, en relation étroite avec le FMI qui a concédé un prêt de 7,5 milliards d’euros au pays balte. La cure d’austérité a été extrêmement forte : les fonctionnaires ont par exemple vu leur salaire être réduit de plus de 30%, tandis que les impôts ont augmenté sensiblement. Il faut dire que le pays a connu en 2009 une chute de 18% de son PIB, et le chômage avait même explosé au-delà de la barre des 20%. Aujourd’hui, les signes de reprise sont là, et cela a bien évidemment pu jouer en faveur de la coalition déjà au pouvoir.

En réalité, ces élections, dont le taux de participation a dépassé les 62%, reflète plutôt une sorte de résignation de la part de la population. Le parti russophone Centre Harmonie, proche de Vladimir Poutine, qui entendait profiter de cette élection pour renégocier la politique actuelle afin d’en réduire les conséquences sociales, arrive en deuxième position après le Bloc Unité, avec 26 sièges contre 18 avant ces élections. Cela symbolise la progression de l’influence et de l’importance de la Russie dans le pays. Nul doute que Dombrovskis devra négocier avec ce parti qui représente donc l’opposition au pouvoir, ce qu’il a d’ailleurs laissé entendre suite à l’annonce des résultats des élections.

Malgré ces difficultés, la Lettonie, petit pays balte de 2,2 millions d’habitants entré dans l’UE et dans l’OTAN en 2004, espère toujours intégrer la zone euro dans un avenir proche, comme ce sera le cas du voisin estonien dès le 1er janvier 2011. Une telle intégration aurait évidemment de nombreux avantages pour la Lettonie, qui pourrait par exemple accéder commercer plus facilement avec l’Europe de l’Ouest ou emprunter à des taux plus avantageux, à condition bien sûr de ne pas sombrer dans les abus qu’a par exemple connu la Grèce…

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