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La France, nouvelle cible privilégiée de l’AQMI

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Il y a une semaine, sept personnes dont cinq Français employés chez Areva et Vinci ont été enlevées au Niger. Cet enlèvement a depuis été revendiqué via la chaine de télévision Al-Jazeera par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), qui avait déjà été à l’origine de l’assassinat de Michel Germaneau à la fin du mois de juillet dernier suite à un raid français à l’origine de plusieurs morts dans le camp djihadiste. A l’occasion de cet épisode, François Fillon n’avait alors pas hésité à déclarer une guerre totale contre l’AQMI. Mais afin d’éviter aux cinq Français enlevés le même sort qu’à M. Germaneau, nul doute que la France changera de stratégie cette fois, ce qu’a récemment confirmé Brice Hortefeux qui a déclaré que la France n’envisageait pas d’intervenir militairement.

D’ailleurs, Paris attend toujours les demandes de l’AQMI mais éprouve des difficultés certaines à entrer en contact avec la branche d’Al-Qaïda localisée en Afrique de l’Ouest. Hervé Morin, ministre de la Défense, a fait part de son souhait d’avoir les propositions d’Al-Qaïda sur table afin de pouvoir négocier, ce qui n’avait pas été possible en juillet concernant la prise d’otage de M. Germaneau. De fait, les négociations ne sont pas exclues côté français, même si cela constitue une méthode peu commune chez les pays occidentaux. Un échange d’otages est cependant relativement fréquent, et cela pourrait être la solution privilégiée par la France. Plusieurs conseils de défense et de sécurité se sont depuis réunis afin de débattre de la question et des actions à envisager.

Cette multiplication d’actes  à l’encontre de citoyens français n’est pas anodine. Au large du Nigéria, trois autres Français ont été enlevés en début de semaine lors de l’attaque de leur navire. Dans une région autrefois occupée par la France (lors de la colonisation), et encore sous influence française, l’AQMI n’hésite plus à viser directement l’ancienne puissance coloniale qui a bien du mal à lutter efficacement contre cette organisation terroriste nébuleuse en plein désert. Mais la question primordiale est pourquoi la France est-elle si touchée par l’AQMI ? Les raisons sont multiples : opérations en Afghanistan, lutte intempestive contre les djihadistes dans le Sahara, loi contre la burqa dans l’hexagone, etc. Au même moment, les menaces terroristes au sein même du territoire français se font de plus en plus pressantes selon ce qu’a indiqué mercredi Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale. La France est par conséquent de plus en plus impliquée dans le défi que représente le combat contre le terrorisme…

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