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L’année en images (3) : 2011, l’année du nucléaire?

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2011, sale année pour le nucléaire mondial : entre la catastrophe nucléaire de Fukushima, la problématique iranienne et les différents conflits locaux celui-ci n’aura pas été épargné par l’actualité, si bien que la question est désormais posée : le nucléaire est-il une énergie en déclin?

L’actualité du nucléaire a véritablement commencé le 11 mars 2011 au Japon : à 5h46 du matin heure locale, le nord-est du pays est frappé par un puissant séisme qui, bien que supposant la tenue de quelques doutes, ne présageait pas encore le pire; et pourtant ! Une heure à peine après l’accident un tsunami se déclenche sous l’effet du traumatisme, complétant par là les 20 000 morts entamés plus tôt par le séisme et signifiant surtout, l’endommagement de la centrale nucléaire de Fukushima : les déclarations inquiétantes commencent alors à tomber, et pour cause : plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire ont été gravement touchés par l’accident, plusieurs d’entre eux finissant même par exploser. Bilan de la catastrophe : peu de morts directs mais un nombre conséquent de victimes à long terme, sans compter le désastre matériel et financier, et surtout les doutes désormais mis en exergue à l’encontre de l’industrie du nucléaire.

Puis vint le problème iranien qui, loin de calmer ces doutes aggrava encore un peu plus la perception du nucléaire à travers le monde : auteur d’un programme secret d’enrichissement d’uranium depuis plusieurs années, Téhéran inquiète, d’autant plus que Téhéran semble bien insensible aux sermons des différentes autorités mondiales : ni les États-Unis, ni l’Europe, ni même l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, une organisation internationale placée sous l’égide de l’ONU et chargée de promouvoir l’application pacifique du nucléaire à l’échelle mondiale ne parviennent à lui faire entendre raison, tous tendant au fil des mois, à accumuler les échecs diplomatiques. Ainsi Téhéran poursuit-elle encore aujourd’hui son entreprise, le risque étant bien sûr que l’Iran arrive un jour, à acquérir l’arme atomique.

Dans ce débat s’opposent aussi des acteurs : alors que les États-Unis et l’Europe supportent sans détour la solution de la rigueur et de la fermeté, la Chine et la Russie favorisent plutôt quant à elles, l’alternative du dialogue et de l’échange diplomatique; ce qui explique en partie pourquoi la situation en Iran tende autant à s’enliser, au même titre que celle en Birmanie et en Corée du Nord, deux pays qui entretiennent eux-aussi, le doute des autorités internationales.

Bref, rien pour arranger la légitimité du nucléaire dans la conscience populaire :

De par les risques que celui-ci entretient le nucléaire inquiète, supposant aussi un débat sans fin : faut-il oui ou non sortir du nucléaire?

A chacun son argument mais une chose est sûre, si telle est la volonté des gouvernements cela ne se fera pas du jour au lendemain : l’énergie nucléaire représente à ce jour pas moins de 15% de la production mondiale d’électricité pour 7% de la consommation mondiale d’énergie primaire, donc énergie inquiétante oui, mais pas énergie marginale.

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