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L’année en images (2) : vingt ans après l’effondrement du soviétisme, vers un modèle alternatif au tout-libéralisme ?

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Le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev entérinait la mort de ce qui apparaissait à l’époque comme la seule idéologie alternative au capitalisme promu par l’Occident. Vingt ans plus tard, la pensée unique est-elle toujours de mise ?

2011  a marqué la deuxième mort de l’héritage soviétique. Le dernier Etat communiste de la planète, la Corée du Nord, a vu la mort de son dirigeant, Kim Jong-Il, laissant la voie, peut-être, à une évolution idéologique du régime. A Cuba, Raul Castro continue sa mise à mort du modèle socialiste cubain, mis en exergue par son frère durant une quarantaine d’années, notamment à travers de nombreuses réformes tant économiques (sur la propriété des terres par exemple) que politiques (accès à Internet, restrictions sur les voyages des Cubains). Ce n’est certainement rien à côté de ce qui tend à se préparer en Russie, où Poutine a rétabli en une dizaine d’années le centralisme si prégnant à l’époque soviétique, centralisme aujourd’hui critiqué par la population.

Révolutions arabes, Indignés occidentaux : feu de paille ?

A côté de cela, l’événement politique planétaire de l’année, c’est évidemment la disparition des autocrates arabes, au cours de mouvements populaires à l’ampleur impensable. Ces mouvements, appelant à plus de libertés et de justice sociale, ont abouti à un chaos politique non anticipé par ces millions de manifestants, obnubilés par leur seul désir de destituer leurs autocrates-dictateurs. Aujourd’hui, le modèle pan-arabiste, tant souhaité par feu Nasser et Kadhafi, n’émergera pas, malgré ces Révolutions dont les racines avaient de quoi unir les populations arabes. L’objectif est en premier lieu de pacifier des décennies d’exaspérations, avant de penser à une quelconque Union arabe.

Inspirés ou non par le modèle arabe, de nombreuses populations occidentales ont tenté de s’exprimer, pour accuser le vague « monde de la finance » d’avoir causé la crise économique actuelle. Le mouvement, d’abord en Espagne, puis en Grèce, dans toute l’Europe et à Wall Street, a tenté de lever les foules pour dénoncer la prise de pouvoir politique exercée par les marchés et les technocrates. Sans (encore) de véritables conséquences, puisque cela n’a pas empêché la prise de pouvoir par des technocrates au sein de gouvernements de pays du Sud de l’Europe. Tout juste une lointaine application d’idées alternatives (la taxation des transactions financières) a-t-elle été émise dans les hautes sphères politiques.

Les masses ont donc beaucoup d’occasions de s’offenser de telle perte de marge de manœuvre politico-économique. Mais pour ces générations dorées, pouvant encore exaucer leurs souhaits dans l’instant, il n’est pas utile de réfléchir à des alternatives.

Et qu’en dira 2012 ?

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