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Le Brésil : entre espoirs et retards (2/2)

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Le Brésil tenterait-il de se poser comme futur grand concurrent des Etats-Unis sur le continent américain ? Si l’ambition brésilienne est grande, les défis à relever restent cependant immenses dans le pays.

Les atouts brésiliens dans le contexte de mondialisation actuel sont indéniables et les forces du Brésil sont désormais évidentes dans de nombreux domaines. Les motifs de satisfaction sont multiples depuis l’arrivée de Lula au pouvoir : aujourd’hui, le Brésil est un pays sur lequel il faut compter. Pourtant, de nombreux retards subsistent et le Brésil possède encore certaines faiblesses.

La plus patente d’entre elles est bien évidemment l’inégalité extrême qui perdure (comme presque partout en Amérique latine), et ce malgré un IDH plutôt honnête (supérieur à 0,800) : cinquième pays le plus peuplé du monde, le Brésil n’en demeure pas moins un des plus inégalitaires. Le coefficient de Gini, qui mesure les inégalités de richesse, est d’environ 0,570, soit un taux extrêmement élevé. En 2005, on estime que près de 30% de la population brésilienne vivait dans un bidonville. Par ailleurs, ces inégalités sont également sexuelles, ethniques et spatiales et concernent de nombreux domaines : problèmes de nutrition, d’accès au marché du travail, d’éducation, de santé, d’accession à l’eau, l’électricité ou à la propriété…

Chaque jour, plus de cent personnes meurent assassinées au Brésil

Ces inégalités génèrent bien évidemment des frustrations (d’autant que la corruption dans les hautes sphères de la société brésilienne sont fortes) à l’origine d’une forte insécurité et d’une criminalité particulièrement palpable. Les narcotrafiquants sont en outre très organisés, souvent sous forme de gangs, et n’hésitent pas à semer la panique dans les favelas brésiliennes. On dénombre près de vingt millions d’armes à feu au Brésil.

Sur le plan économique, le Brésil, victime d’une épargne importante qui pénalise la consommation intérieure, est particulière dépendant des fluctuations du commercial mondial et notamment de la santé de son premier partenaire économique : les Etats-Unis. L’inflation est également très importante dans le pays (près de 6% l’an dernier) tandis que le système bancaire brésilien reste fragile en raison de diverses fraudes régulièrement dévoilées. Au plan environnemental, on peut également se soucier du devenir de l’Amazonie, victime de déforestation liée au développement de l’industrie brésilienne et de la création de nouveaux terrains pour les agriculteurs. Enfin, d’un point de vue diplomatique, le charismatique Lula a laissé sa place à Dilma Rousseff (présidente du Brésil depuis le 1er janvier 2011) qui a tout à prouver, sans que ses efforts sur la scène internationale de la fasse oublier les défis internes au Brésil…

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