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L’année en images (1) : Les Etats-Unis dans la tourmente, les républicains infligent un « vietnam parlementaire » aux démocrates.

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Rude année 2011 pour Barack Obama : ses promesses électorales ont été testées et son leadership remis en cause, notamment à cause de la perte de la chambre des représentants en 2010. Les républicains en profitent et s’organisent.

L’année avait pourtant commencé par un changement d’équipe : Gene Sperling, nommé principal conseiller économique de Barack Obama, avait ainsi pour mission de négocier le vote du budget avec les républicains. L’expérience de Sperling durant le deuxième mandat de Bill Clinton n’a cependant pas été suffisante pour faire passer le budget 2012 en février aux conservateurs qui réclamaient plus de mesures d’austérité et surtout moins d’impôts. Une autre promesse d’Obama était de fermer Guantanamo. Or, deux ans après sa prise de pouvoir, non seulement la prison n’était pas fermée mais il prend aussi en mars deux mesures : les tribunaux militaires reprennent et une détention illimitée est mise en place pour des détenus jugés non coupables. C’est le tollé du côté des associations et des progressistes.

En mars toujours, Obama présente un projet de réduction de la dépendance énergétique d’un tiers d’ici 2020 en s’appuyant sur le gaz et les biocarburants or seul des taxes fortes pourraient détourner les américains du pétrole et les républicains ne veulent pas en entendre parler. C’est justement en avril qu’un difficile accord sur le budget est trouvé. L’exécution d’Oussama Ben Laden en mai permet à Obama de reconquérir un leadership militaire crucial alors que les Etats-Unis négocient leur retrait d’Afghanistan avec les talibans.

En juillet, c’est le choc : la paralysie du parlement américain empêche le relèvement du plafond de la dette et le pays échappe de peu à la faillite. Dans la foulée, en août, Standard & Poor’s abaisse la note des Etats-Unis d’un cran. A la conférence annuelle de la FED à Jackson Hole son directeur, Ben Bernanke, a critiqué cet immobilisme et a rappelé que c’est aux politique de lancer les plans de sauvetage. En Iowa, Mitt Romney se pose en favori des républicains pour les primaires. En septembre, c’est le plan de relance d’Obama : l’« American Job Act » qui est présenté. 447 milliards de dollars dont la moitié en baisse de charges et l’autre moitié en subvention pour contrer un chômage endémique de 10% et en passe de devenir structurel.

 

Les relations américano-asiatiques structurent la période de novembre, les Etats-Unis souhaitant éviter une prédominance de la Chine dans la région renforcent leur présence en Australie tout en voulant conserver leur leadership sur l’Asie du Sud-Est. L’échec de la « super commission » censée mettre démocrates et républicains d’accord sur un nouveau financement de la dette pousse le gouvernement à des coupes budgétaires automatiques dont l’armée est la grande perdante.

La solution censée éviter une nouvelle paralysie du système américain n’a fait que la renforcer sur fond de poussée des idées du Tea Party dans le parti républicain.

Le retrait américain d’Irak promis par Obama se termine pour Noël. Parallèlement, au terme des débats télévisés républicains et après avoir survécu à plusieurs challengers, c’est Mitt Romney qui paraît être le favori des républicains pour l’élection à condition qu’il abatte Newt Gingrich qui mène la course en tête, ce n’est qu’une question de temps…

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