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Quelle part pour le nucléaire dans le bilan énergétique japonais ?

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Le gouvernement japonais a annoncé qu’il se dirigeait vers une réduction à 15% de la part du nucléaire dans le bilan énergétique japonais d’ici. Plus d’un an après la catastrophe de Fukushima, réduire l’utilisation du nucléaire reste une préoccupation majeure des Japonais.

Les trois quarts des entreprises japonaises seraient en faveur de l’abandon du nucléaire, selon un sondage publié aujourd’hui par l’agence de presse Reuters. Ce projet s’accompagnerait d’une nécessaire sécurisation des ressources. L’électricité est produite en majorité par les centrales thermiques (charbon, pétrole et surtout GNL dont le Japon est le premier importateur mondial), qui représentent 63% du bilan énergétique japonais. Aujourd’hui  les cinquante réacteurs nucléaires du pays sont en arrêt, que ce soit pour des vérifications ou de la maintenance préventive. La question de leur redémarrage fait débat au Japon. Si de nombreuses voix s’élèvent en faveur de leur arrêt définitif, cela ne pourrait se faire sans réduire la consommation d’électricité. En effet, les sources alternatives d’énergie ne parviendront pas seules à absorber la part représentée par le nucléaire dans le bilan énergétique japonais, soit 27%. Quant aux énergies renouvelables, bien que le Japon soit pionnier en matière d’énergie solaire, elles ne représentent pour l’instant que 2% de la consommation d’électricité japonaise.

Le Japon n’est pour l’instant autosuffisant énergétiquement qu’à hauteur de 16% de sa consommation : toute réduction de la production aurait un impact négatif sur la sécurisation de l’approvisionnement en énergie du pays.

Le gouvernement se dirige vers une réduction de la part du nucléaire à 15% de la consommation d’électricité nationale à l’horizon 2030, soit deux fois moins qu’avant  la catastrophe. Cette hypothèse, retenu parmi quatre scénarios -0%, 15%, 30% et 50% – a été considérée comme étant la plus vraisemblable. En effet, le seuil de  15% pourrait être atteint naturellement, grâce au redémarrage des réacteurs arrêtés qui ont passé avec succès les tests de sécurité, puis à leur mise hors de service au bout de quarante ans de service, ainsi qu’à l’arrêt de la construction de nouveaux réacteurs. Avant le séisme, le gouvernement prévoyait d’augmenter la capacité nucléaire à 50% à l’horizon 2050, grâce à la construction de nouveaux réacteurs. Un projet qui n’est aujourd’hui plus d’actualité, au vu du traumatisme provoqué par la catastrophe survenue à Fukushima.

Le nucléaire était jusqu’à présent un des moyens  pour le Japon d’assurer une autosuffisance énergétique minimum. Si de nombreuses voix s’élèvent pour l’abandon de cette énergie, trop risquée, a fortiori au Japon, où le risque sismique est omniprésent, il ne faut pas oublier que la dépendance aux matières premières extérieures, déjà très forte dans le cas du Japon, peut-elle aussi devenir très dangereuse.

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