Singapour, une cité-Etat au succès indéniable
Une des cinq premiers pays en termes de PIB/habitant (en PPA) et une croissance fulgurante, seulement 2% de chômeurs, des buildings en construction à perte de vue, Singapour connait une croissance importante depuis des années qui l’a faite passer de pays pauvre à un pays (très) riche.
Moins 700km², plus de cinq millions d’habitants, un territoire d’environ 60 îles ayant acquis son indépendance (suite à un rejet de la Malaisie de conserver l’ancienne colonie britannique) en 1965, la République de Singapour est un pays original où se mêlent quatre langues officiels (anglais, mandarin, malais et tamoul) et de nombreuses communautés aux us et coutumes très différents. Situé en Asie du Sud-Est, au Sud de la presqu’île de Malaisie, Singapour est située à un emplacement stratégique, au niveau du détroit de Malacca.
Une porte d’entrée vers l’Asie
Si, dans les faits, Singapour est davantage un pays autoritaire (dominé par le Parti d’Action Populaire depuis l’indépendance), c’est bien ce régime qui a su développer ce qui n’était encore qu’un rocher sans ressource et recouvert de jungle il y a encore une quarantaine d’années. Profitant du décollage économique de l’Asie, le développement de Singapour s’est appuyé sur des politiques fortes (notamment concernant l’industrie) et une ouverture au monde évidente.
Aujourd’hui, Singapour ne connait pas les déficits, a l’un des premiers ports du monde, possède l’un des meilleurs systèmes éducatifs du monde (Singapour y contribue plus de 3% du PIB), emploie peu de fonctionnaires (mais les rémunère extrêmement bien), est une place financière de premier choix, où la corruption est quasi-inexistante et le taux d’imposition faible (20% pour les entreprises) et où les investissements affluent en masse.
Un pays moderne, un Etat réactionnaire
Mais être dirigé par un régime autoritaire a aussi ses mauvais côtés : on considère parfois que tout divertissement y est proscrit. Certes, cela est un peu exagéré, mais les demandes émanant de l’Etat sont très présentes dans le quotidien des Singapourien. Internet est surveillé, la censure existe, la peine de mort et les châtiments corporels également, les amendes sont courantes et salées, les grèves et les manifestations sont proscrites… Si Singapour se rapproche d’un Etat occidental sur bon nombre d’aspects, la vie y est tout de même beaucoup bien plus contrôlée.