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Dix candidats, combien de politiques étrangères ? (2/2)

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En ce jour de premier tour, Les Yeux du Monde décortiquent les politiques étrangères proposées par les dix candidats à la présidentielle, sans donner aucune consigne de vote.

Les initiatives en faveur du développement des pays du « Sud » sont très marquées un peu partout. F. Bayrou propose que 10% des revenus de la taxe sur les transactions financières soit affecté au développement. J. Cheminade pense à des crédits à long terme et faibles taux d’intérêt pour de grands projets de développement dans le monde. P. Poutou veut un transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud, leur permettant un développement écologiquement viable.

Mentionnons également le souhait de certains candidats de respecter l’obligation des pays riches (dont la France) à verser 0,7% de leur PIB au titre de l’Aide Publique au Développement (Hollande, Poutou, Bayrou) voire 1% (Joly). Les mêmes proposent également la fin de la Françafrique et de ses conséquences (en particulier J-L. Mélenchon et M. Le Pen), J. Cheminade proposant en plus de libérer l’Afrique « du joug financier du néo-colonialisme » ; la francophonie reste au cœur des préoccupations de N. Sarkozy et de M. Le Pen.

Sur le conflit israélo-palestinien, signalons l’engagement de certains dans la résolution de la crise, passant par la fin du blocus de Gaza voire la reconnaissance d’un Etat palestinien (Hollande, Joly, Mélenchon, Poutou). M. Le Pen n’en écarte pas l’idée, mais souhaite également assurer la sécurité d’Israël.

Bizarrement donc, ce sont les « petits » candidats qui sont force de propositions en ce qui concerne la politique étrangère future de notre pays (mise à part N. Arthaud, qui ne s’est pas exprimée sur la question, et N. Dupont-Aignan, disant simplement qu’il souhaite une « politique étrangère fondée sur le respect de l’indépendance et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »). Les préoccupations pour le développement des pays du Sud sont extrêmement importantes, et, en contrepartie, les propositions pour une France plus proche des grandes puissances mondiales sont rares. Or, l’avenir de notre pays passe en grande partie par ses réseaux-là… Et, malheureusement, presque rien sur la relation avec les nouveaux pays arabes, ni même sur de grandes réformes environnementales. Et encore moins sur les relations bilatérales avec des pays comme l’Allemagne ou les Etats-Unis…

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