La guerre du Vietnam
La guerre du Vietnam est un conflit qui débuta dans la fin des années 1950 et dans la continuité de la guerre d’Indochine, perdue par la France en 1954. Après la défaite française, le Viêt Nam fut divisé et deux régimes idéologiquement opposés s’installèrent dans les deux Etats. Très vite, le Nord-Vietnam, d’obédience communiste, chercha à reprendre contrôle sur la partie méridionale de la péninsule, protégée par les Etats-Unis. Les Viêt-Congs (combattants du Front national pour la libération du Viêt Nam) relancèrent la guerre à coup d’attentats et d’infiltrations vers le Sud.
Les Etats-Unis, soucieux « d’endiguer » l’expansion communiste, organisèrent d’emblée l’entraînement et la formation de l’armée sud-vietnamienne. Le nombre de soldat envoyés au Sud-Vietnam, d’abord faible sous Kennedy, augmenta significativement sous la présidence de Lyndon Johnson. En 1967 plus de 500 000 GI étaient stationnés dans le pays. En 1965, les Etats-Unis entrèrent définitivement dans le conflit vietnamien en lançant leur première offensive sur le Nord-Vietnam.
Malgré les bombardements, les opérations punitives, et la supériorité matérielle évidente de leur armée, les Etats-Unis ne parvinrent pas à vaincre la guérilla nord-vietnamienne, qui avait les moyens de contourner la puissance américaine, notamment grâce à l’utilisation de la Piste Hô Chi Minh.
Enlisés dans un conflit meurtrier (plus de 50 000 GI ont trouvé la mort au Vietnam), les Etats-Unis décidèrent de retirer leurs troupes de la péninsule. D’autant plus que l’opinion américaine se mobilisa massivement contre la guerre après l’offensive du Têt, qui permit aux Viêt-Congs de prendre provisoirement le contrôle la ville impériale de Hué alors qu’ils étaient au contraire supposés céder à la suprématie militaire américaine. Les manifestations de 1969 et 1971, réunissant respectivement 250 000 et 500 000 personnes à Washington, furent les dates clés de la mobilisation populaire.
Dès le début de son mandat, en Janvier 1969, Richard Nixon mis en place une politique progressive de retrait, qui déboucha en Janvier 1973 sur la signature des Accords de paix de Paris. Cette guerre constitua le premier aveu d’impuissance militaire des Etats-Unis, dont la force militaire ne permettait pas de contrer la guérilla nord-vietnamienne.
Sans le soutient américain, les Sud-Vietnamiens perdirent rapidement contre les forces Viêt-Congs qui parvinrent à conquérir Saigon, qu’ils rebaptisèrent Hô Chi Minh Ville, en 1975. En 1976 fut officiellement créée la République socialiste du Vietnam. Le bilan humain s’éleva à 1 350 000 morts, parmi lesquels 900 000 de Viêt-Congs et 400 000 Sud-Vietnamiens.