EnergieMondialisation et enjeux

Schneider Electric, de l’industrie lourde aux réseaux intelligents (1/2)

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Créé en 1836, le groupe Schneider connaît aujourd’hui son deuxième grand changement de modèle économique

Descendant de Schneider et Cie, fleuron français de la révolution industrielle française, Schneider Electric a déjà offert dans la seconde moitié du XXème un exemple réussi de reconversion productive. En passant de l’industrie lourde – métallurgie, armement – aux matériels et logiciels électriques, le groupe a su réagir face au déclin de son secteur d’activité traditionnel. Après une nouvelle phase d’acquisitions débutée au cours des années 2000, le groupe paraît aujourd’hui entrer dans une nouvelle phase de rationalisation et concentration de ses activités.

Une reconversion tournée vers l’électricité et l’internationalisation du groupe

L’appellation Schneider Electric ne date en effet que de 1999. Elle est le résultat d’une série de cessions et acquisitions recentrant les activités du groupe vers la fabrication de matériels et équipement destinés à la génération, au transport, à la transformation et à la distribution d’électricité ainsi qu’à l’élaboration de logiciels de gestion relatifs à cette activité. La mutation devient effective au cours des années 80 et 90, quand après s’est séparée de Creusot-Loire et des activités navales, le acquiert successivement Merlin Gerin, Télémécanique et Square D, représentant dès lors l’essentiel des activités du groupe, concentrées dans le matériel électrique et les automatismes industriels (disjoncteurs, interrupteurs, prises, détecteurs de mouvements…).

Dans le même temps, ces acquisitions lui permettent d’atteindre une taille suffisante pour exister sur la scène mondiale : le groupe compte des filiales dans 130 pays différents. Une dynamique poursuivie de manière continue avec des acquisitions et partenariats en Europe et dans le monde entier. Au total, du début des années 2000 à 2014, Schneider s’enrichit de 130 entreprises acquises pour un montant proche de 15 milliards d’euros. Parmi les plus conséquentes, on compte par exemple en 2009 l’acquisition de la partie distribution d’Areva T&D, celle d’APC, spécialiste américain de serveurs ou encore, début 2014, celle du britannique Invensys, spécialisé dans les logiciels et automatismes industriels lui permettant notamment un renforcement dans le secteur de le pétrochimie, conduisant Schneider à être un partenaire industriel des majors sur l’ensemble de la chaîne d’exploitation et de mise en valeur des énergies fossiles.

Un défi numérique et environnemental qui pousse à une rationalisation des activités du groupe …

Après cette dense croissance externe, le groupe paraît aujourd’hui parvenu à un nouveau palier. Le groupe définit désormais la gestion durable de l’énergie comme prioritaire, avec une gamme de service allant des particuliers aux infrastructures et industries en passant par les administrations et entreprises. Au cœur de cette nouvelle stratégie se trouve (1) la convergence au sein du groupe Schneider des technologies et compétences en matière d’énergie, (2)  l’acheminement et le traitement de données informatiques d’autre part. Une orientation qui suppose d’abord d’élaguer la structure de l’entreprise, notamment par la cession des actifs devenus moins intéressants et pertinents dans le cadre de cette stratégie.

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