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Madeleine Albright – Biographie

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Madeleine Albright, de son nom d’origine Marja Jana Korbélova, naquit à Prague en 1937, dans l’une des périodes les plus tourmentées de l’histoire de l’Europe. Sa famille, d’origine juive, se réfugie successivement en Suisse puis au Royaume-Uni, devant la menace du nazisme, puis du communisme. Finalement, sa famille décide d’émigrer aux États-Unis en 1948.

Madeleine Albright, 64ème secrétaire d'Etat des Etats-Unis
Madeleine Albright, 64ème secrétaire d’Etat des Etats-Unis

Son père enseigna alors les relations internationales à l’université de Denver, où il aura parmi ses élèves Condoleezza Rice, futur secrétaire d’Etat dans l’administration Bush. Madeleine choisit la science-politique à l’université du Massachussetts, puis est diplômée d’une maîtrise et d’un doctorat en droit public de l’université de Columbia. Elle se révèle également polyglotte, maitrisant l’anglais, le tchèque, le français, le russe mais ayant aussi de bonnes notions d’allemand, de polonais et de serbo-croate.

Elle acquiert la nationalité américaine en 1957, et se marie en 1959 avec le journaliste Joseph Medill Paterson Albright (le couple aura 3 filles et divorcera en 1982). Ne se plaisant pas dans sa vie de femme au foyer, elle s’investit dans de multiples domaines. Remarquée pour ses compétences, elle devient assistante sénatoriale de 1976 à 1978, puis intègre l’équipe de Zbigniew Brzezinski au conseil de sécurité nationale de 1978 à 1981. A la fin de la présidence Carter, elle retourna à la vie civile, où elle enseigna les affaires internationales à la prestigieuse université de Georgetown.

C’est en 1993 que Madeleine Albright fait son entrée sur le devant de la scène, lorsque le président Clinton la nomme ambassadrice des États-Unis à l’ONU. Elle devient connue sur la scène internationale pour ses prises de positions fermes, notamment sur les sanctions contre l’Irak malgré la famine. Son tempérament ne facilitera pas ses rapports avec le président de l’ONU de l’époque, Boutros Boutros-Ghali. Durant cette période, elle devra faire face à plusieurs dossiers majeurs comme l’échec de l’opération « Restore Hope » en Somalie, ou le génocide rwandais où les États-Unis seront accusés d’avoir eu une position attentiste.

Le 23 Janvier 1997, elle est nommée 64ème secrétaire d’Etat des États-Unis (et surtout la 1ère femme à occuper cette position), décision approuvée à l’unanimité par le Sénat. Elle sera alors très active pour l’élargissement de l’OTAN en Europe de l’Est. En ex-Yougoslavie, elle fera tout pour le respect des accords de Dayton, et se trouva en opposition à la Serbie, menant aux bombardements controversés de l’OTAN durant la guerre du Kosovo. Soutenant toujours une ligne dure contre le régime de Saddam Hussein, les États-Unis menèrent en 1998 conjointement avec le Royaume-Uni un bombardement de cibles irakiennes (opération « désert Fox »). Elle fut également la 1ère secrétaire d’Etat à effectuer une visite officielle en Corée du Nord, où elle rencontra Kim Jong Il afin de négocier la question des missiles intercontinentaux.

Depuis 2001, Madeleine Albright est retourné enseigner à l’université de Georgetown. Elle crée en parallèle l’Albright Group, un cabinet de conseil en stratégie internationale. Vaclav Havel l’a également approché pour prendre sa succession à la présidence de la république tchèque, proposition qu’elle refusa. Elle continue à être une parole importante sur la scène publique. Elle fut très critique du messianisme de l’administration Bush, et considère que la guerre en Irak est peut-être le plus grand désastre de la politique étrangère américaine. En 2008, elle soutint Hillary Clinton à la primaire démocrate, avant de collaborer avec le président Barack Obama.

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