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Organisation et réseaux des grandes villes mondiales

Organisation et réseaux des grandes villes mondiales
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L’étude des métropoles mondiales revient à en savoir plus sur les moteurs de la mondialisation. En effet, la dénomination de métropole en dit déjà beaucoup sur la puissance, dans de nombreux domaines (économique, politique, financier, etc.) d’une ville. Il n’est pas lieu ici de définir précisément ce qu’est une métropole. Mais très clairement, au niveau mondial, seules quelques dizaines de villes peuvent prétendre en être, et encore, à des degrés (très) divers.

Le classement mondial des villes est fondé sur des critères précis. Il y a plusieurs sortes de classements, mais certains d’entre eux sont plus fiables que d’autres. Nous avons choisi celui du Global Cities index de 2008, publié par le journal américain Foreign Policy. Celui-ci a été renouvelé en 2010, et nous semble tout à fait fiable. La plupart des classements mondiaux, dont le nôtre, montrent le leadership de quatre villes : New York, Londres, Tokyo et Paris. Ces quatre cumulent en effet tous les critères de puissance pour une métropole : en nombre de sièges de FMN, en puissance de leurs places financières, en accueil d’organisations internationales, etc. Derrière, force est de constater que la croissance des villes du Sud est remarquable. Et heureusement d’ailleurs que nous avons choisi ce classement, et pas celui se basant uniquement sur le nombre d’habitants (disponible ici) ! Sinon, aucune ville européenne n’aurait figuré dans le top 20 ! Pour le Sud, ce sont principalement les capitales des Quatre Dragons (Séoul, Hong-Kong, Singapour, sans Taipei), les deux leaders chinois, Pékin et Shanghai, la principale place financière du Golfe, Dubaï, plus Mexico et Buenos Aires. Soit huit villes de notre top 30.

Nous n’avons pas délibérément choisi ce classement parce qu’il mettait en exergue la puissance des villes « occidentales » (22 villes sur trente). Ceci est encore une réalité. Les métropoles relais du Sud ne peuvent faire jeu égal avec bon nombre de métropoles du Nord. Les Etats-Unis comptent six villes dans ce classement, montrant encore une fois que le poids de Chicago, de Los Angeles et consorts n’est pas à négliger. Mais ce qui peut étonner, peut-être, dans ce classement, c’est le poids des villes européennes, et surtout leur nombre (environ une douzaine). Mais beaucoup d’entre elles sont en queue de classement, et seules Paris, Londres, Francfort jouent véritablement le rôle de fer de lance des métropoles du continent.

Face à cette multitude de métropoles, les réseaux intra et inter métropoles structurent la mondialisation. Intra, par la formation de trois mégalopoles, dans les trois pôles de la Triade. Ces trois régions constituent le centre névralgique, économique et politique, de chacun de leurs espaces. Les coopérations et échanges y sont intenses, le long du Boswash américain, de l’axe rhénan européen, ou de la Taiheiyo Belt japonaise. Inter, car la mondialisation ne serait rien sans le tissu économique intense qu’entretiennent les principales métropoles entre elles. On le voit, ce réseau est principalement Nord-Nord, et surtout entre les trois pôles de la Triade. Cela a donné naissance à l’Archipel Mégalopolitain Mondial (AMM), cher à Olivier Dolffus, en 1996. Enfin, chaque pôle de cet AMM possède son centre principal, ce que Saskia Sassen a appelé, en 1991, « ville globale ». New York, Tokyo et le duo Paris/Londres peuvent réellement seules y prétendre (Francfort éventuellement). Ces quatre villes cumulent tous les critères de la puissance possibles, commandent la mondialisation, sont des pôles de l’innovation, sont extrêmement bien reliées au reste du monde, etc. Elles possèdent une relation très étroite avec leur hinterland (l’intérieur d’un pays, d’un continent), apportant matières premières, emplois, main d’œuvre, voire habitations.

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