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Les plans d’ajustement structurel : succès et échecs

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Les pays en développement se sont souvent trouvés dépourvus face aux exigences des institutions financières internationales…limitant leurs possibilités effectives de développement économique

 En 1979, le G7 invite la Banque Mondiale et le FMI à mettre en œuvre des Plans d’Ajustement Structurel (PAS). Désignant un ensemble de conditions posées pour le rééchelonnement de la dette des pays en développement, ils ont constitué une réponse au phénomène d’insolvabilité de nombreux pays en développement. Leurs conséquences sociales ont néanmoins remis en cause leurs objectifs. 

 

Les PAS s’inscrivent dans une logique libérale fondée sur le « consensus de Washington ». Inspiré de l’idéologie de l’école de Chicago, il préconise entre autres une stricte discipline budgétaire ; une réorientation des dépenses publiques vers des secteurs à fort retour sur investissements ; une libéralisation du commerce extérieur ; des réformes fiscales. Il transpose les solutions d’austérité adoptées par les pays occidentaux dans les années 1970 afin de réduire la dette et l’hyperinflation en dégageant des excédents financiers. La réduction de  la taille des administrations doit permettre de limiter les détournements et la corruption. L’octroi de crédit se fait ainsi par tranches successives au fur et à mesure que les conditions requises sont atteintes.

Le Chili, fut un des premiers à adopter un PAS et l’expérience fut ensuite exportée à de nombreux pays voisins. Les PAS ont de même été étendu à des pays d’Europe à partir des années 1990 avec l’effondrement de  l’URSS et la charge qui incomba aux IFI d’aider les nouveaux pays à une transition vers le marché. Au milieu des années 1990, 41 pays d’Afrique, 20 en Amérique latine, 14 en Asie et 11 en Europe sont concernés. Dans certains pays comme le Ghana des résultats probants ont été observés du fait de conditions politiques favorables. Les PAS ont favorisé l’investissement, notamment vers les anciennes entreprises publiques privatisées. Cependant, ces plans ont parfois eu des effets pervers : si les investissement atteignaient 72 milliards de dollars en 1996 en Amérique latine, plus de la moitié étaient spéculatifs.

Des programmes fondés sur une doctrine libérale rapidement remise en cause dans ses fondements et par ses conséquences

Les PAS ont été remis en cause de différentes façons. Sur le plan théorique tout d’abord : les diverses crises ont relativisé leur efficacité. La crise économique qui toucha les pays d’Asie du sud-est ou encore le Mexique acheva de remettre en cause les principes libéraux comme source de développement économique de long terme. Fondé sur l’investissement extérieur, il a accru la vulnérabilité aux marchés financiers. L’insertion dans le commerce international a par ailleurs créé de nouvelles vulnérabilités comme la disparition d’entreprises devant affronter la concurrence internationale. La crise mexicaine s’est par exemple traduite par une perte de 50% du pouvoir d’achat des salaires et un taux de chômage de 25%.

Leur mise en œuvre s’est de plus révélée difficile : imposés de l’extérieur, leur acceptabilité a été faible et ils ont parfois été réduits à des solutions d’appoint. Ainsi des pays comme l’Algérie revinrent sur leurs engagements dès lors que leur situation économique s’améliorait. De même, ils ne favorisaient pas le développement interne et enfermaient les pays dans des rapports d’échange inégal avec des exportations tournés vers les besoins des pays développés. Ils ont enfin particulièrement affecté le secteur public (santé, éducation). Cela a conduit à un abandon des PAS ainsi qu’à des approches plus complètes du développement prenant en compte les dimensions sociales, telles que le développement durable et des approches plus bottom-up et partenariales.

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