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18 mars 1962 : Les accords d’Evian

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Le cessez-le-feu fut déclaré le lendemain de la signature des accords par le Général de Gaulle

Le 18 mars 1962 les accords d’Evian sont signés, s’ensuivra, quelques mois après, l’indépendance algérienne qui mettra un point final à l’occupation française en Algérie.

Après plus de sept années de guerre et cent trente-deux ans de colonisation en Algérie, les accords d’Evian sont enclenchés, un (grand) pas vers la décolonisation est entamé.

Le 20 mai 1961, le putsch des généraux échoue à Alger. Les ultras de l’ «Algérie française » entrent dans l’Organisation de l’armée secrète (OAS) et entreprennent une politique extrême : de nombreux attentats sont recensés à la fois en métropole et en Algérie.  C’est donc dans un climat très tendu que se font les négociations dont la première réunion a lieu le 20 juillet 1961 en Haute-Savoie.

Les principaux éléments discordants dans cette affaire étaient, entre autres, le statut de la minorité européenne qui représentait 10% de la population en Algérie ainsi que le Sahara, exploité par les français pour le pétrole et aussi pour des tests de la bombe atomique.

Les accords d’Evian regroupent plusieurs propositions principales :

  • Reconnaissance de l’indépendance algérienne liée au cessez-le-feu
  • La France ne doit pas demander de statut particulier définitif pour les Français d’Algérie
  • Un référendum (qui aura finalement lieu le 1er juillet 1962) doit être instauré pour que les algériens puissent décider de leur sort, c’est-à-dire, affirmer leur volonté d’indépendance (ou non).

Les accords d’Evian ont été ratifiés par le gouvernement français et les représentants du Front de libération nationale (FLN) algérien. Ces accords furent négociés à l’hôtel La Verniaz à Evian, entre les 7 et 18 mars 1962. Les deux protagonistes qui se chargèrent des négociations furent d’un côté Louis Joxe, représentant la délégation française et ministre d’État chargé des affaires algériennes et Belkacem Krim, représentant du FLN.

La France, en signant ces accords, se plie donc à des revendications qu’elle avait auparavant refusées d’envisager ou tout du moins s’était contrainte à ne pas accepter.

L’ordre de cessez-le-feu fut lancé dès le lendemain (19 mars) par le général de Gaulle, président de la République. En échange de la signature de ces accords, la France avait obtenu des garanties de sécurité vis-à-vis de ses ressortissants. Toutefois ces garanties furent vites anéanties par le rôle de l’OAS lancée dans sa politique répressive extrême et le 19 mars ne fut pas synonyme d’un arrêt définitif des violences.

Environ un million de « pieds-noirs » partiront pour la métropole, alors que le référendum, prévu par les accords, accouchera d’un plébiscite (99,7% de oui) en faveur de l’indépendance, symboliquement proclamée le 5 juillet 1962, 132 ans après la prise d’Alger.

C’est l’occasion pour la France de mettre fin à un cycle ininterrompu de conflits, entamé depuis 1939. C’est aussi la possibilité pour la France de ne pas se faire « prendre » ce territoire et de continuer à avoir une certaine mainmise sur la zone puisque la France continuera à exploiter le pétrole et les bases du Sahara même après cette indépendance.

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