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Les Révolutions colorées dans les ex-pays socialistes

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Carte des "révolutions colorées"
Carte des « révolutions colorées »

Les années 1990-2010 ont été marquées par des aspirations démocratiques dans bon nombre d’ex-pays socialistes, que ce soit en Europe de l’Est ou en Asie Centrale. Beaucoup d’entre elles ont porté le nom de « révolutions de couleur », car les manifestants ont choisi, souvent, comme symbole une couleur (voire une fleur, dans le cas kirghize)

La plus marquante et relayée dans les journaux occidentaux a été celle d’Ukraine en 2004. En effet, fut élu cette année-là un dirigeant plutôt pro-occidental, Viktor Iouchtchenko, qui a battu le candidat pro-russe Ianoukovitch (élu président… en 2010 !). Cette affaire reste dans nos mémoires après l’empoissonnement dont a été victime le leader de cette « révolution orange ». L’arrivée de Ianoukovitch au poste de président en 2010 a certainement marqué un tournant dans l’histoire ukrainienne, mettant fin à la vague révolutionnaire. Ont succédé ensuite Révolution des tulipes kirghize en 2005, voire même révolution verte (couleur de l’islam) en Iran !

Qui en est à l’origine ? Pour le cas des ex-Républiques, beaucoup ont critiqué l’ingérence américaine, notamment celle de George Soros et de sa fondation. Non pas donc de l’armée américaine en tant que telle, mais bien des ONG, voire de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), agence… du gouvernement américain. Mais la vague a bien été initiée par des autochtones, souvent organisés en mouvements, qu’ils soient étudiants (par exemple Otpor, mouvement à l’origine opposé à la politique de Milosevic en Yougoslavie) ou pacifistes. Notons tout de même que le terme de « révolution » parait mal approprié, car la majeure partie de ces mouvements n’ont guère utilisé la violence pour parvenir à leurs fins.

A une exception près, le Kirghizistan. En 2005, après plus de quatorze ans de pouvoir et une victoire électorale entachée de fraudes massives, le président Akaiev est renversé par un coup d’Etat. C’est alors qu’un sudiste, Bakiev, originaire d’Och est nommé Président en mars 2005, malgré de vaines résistances de l’ex-président Akaiev. Mais Bakiev ressemble en tous ponts à son prédécesseur, notamment en termes d’autoritarisme. Il est renversé en avril 2010, s’exile en Biélorussie. Depuis, les craintes de guerre civile augmentent de jour en jour.

Finalement, seule l’Ukraine peut se targuer d’avoir recouvré la démocratie après avoir mené une Révolution colorée. Pour le reste, la situation est toujours tendue.

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