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Séisme au Japon : le pays sous le choc

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Ce matin, peu avant 7h heure française (14h49 heure locale exactement), un séisme a violemment frappé le pays du soleil levant. Pas plus de cinq minutes plus tard, l’alerte tsunami était déclenchée. En effet, l’épicentre de ce séisme d’une magnitude extrêmement forte (8,9 sur l’échelle de Richter) était situé à une centaine de kilomètres à l’est de Sendai et à une profondeur de 24 kilomètres, en mer. D’autres pays qui pouvaient potentiellement être affectés par un raz-de-marée, parmi lesquels la Russie et les Philippines, mais aussi l’Australie et certains pays d’Amérique latine, ont lancé des alertes similaires. A Hawaï, des habitations ont été totalement évacuées. Une réplique presque aussi forte se produisit vingt minutes après la première secousse. Entre temps, les autorités avaient fermé l’aéroport de Narita (Tokyo). D’autres secousses se sont succédées toute la matinée.

Le bilan humain définitif n’est pas encore connu, mais les autorités font déjà état d’une vingtaine de morts. Le Premier ministre Naoto Kan s’est voulu rassurant en indiquant qu’aucune fuite nucléaire n’était à déplorer et que la population devait garder son calme. Alors que plusieurs incendies se sont déclarés à Tokyo (éloigné de 380km de l’épicentre), notamment un dans une raffinerie, plusieurs millions de foyers sont privés d’électricité. La bourse tokyoïte, dans le même temps, dévissait totalement. Le yen, de son côté, chutait fortement face au dollar.

Une heure et demie après la première secousse, des vagues de dix mètres de haut se sont abattues sur les côtes de Sendai, au Nord-Est du pays. Selon Antoine Schlupp, sismologue français, la vague va se propager à l’ensemble du pacifique, y compris la côte Ouest du continent américain, et ce d’ici quelques heures. La Polynésie française est sur le qui-vive. En métropole, les vols en direction du Japon ont été suspendus, alors que Nicolas Sarkozy a transmis sa « plus profonde émotion » à Naoto Kan.

Les dégâts provoqués par ce séisme, le plus violent enregistré dans l’histoire du Japon, ne sont pas encore chiffrables mais se compteront sans doute en milliards de dollars. Néanmoins, contrairement au séisme de Kanto en 1923, qui avait fait environ 143 000 morts et disparus au Japon, les normes sismiques ont permis d’éviter un tel drame. Un moindre mal pour un pays aujourd’hui sous le choc.

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