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Bilan des avancées du G20 à Cannes

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Depuis deux jours, la ville de Cannes accueille le G20 qui réunit les dirigeants des vingt plus puissantes économies de la planète, sous la présidence de la France. Réunion prévue depuis plusieurs semaines, elle a largement été éclipsée par le psychodrame grec qui a fait la une depuis près d’une semaine, suivie de près par la question de la dette italienne. Revenons sur les principaux thèmes abordés et les décisions prises lors de ce G20.

Dans le domaine de la finance, large et complexe s’il en est, 29 « banques systémiques » ont été identifiées ; il s’agit d’établissements dont la faillite menacerait le système financier international. Elles seront soumises à une surveillance globale et devront respecter des règles prudentielles plus strictes. Concernant les paradis fiscaux, les onze pays restants sur la liste noire sont menacés d’être « mis au ban de la communauté internationale ». Il est aussi question, et ce malgré l’opposition virulente de nombreux pays, d’augmenter les moyens mis à disposition du FMI.

Sujet cher à la présidence française, la question de la réforme du système monétaire semble avoir avancé. S’il s’agit de réduire la volatilité des cours euro/dollar accusée d’aggraver la crise financière, la sous-évaluation chronique du yuan qui a permis à la Chine d’accumuler des réserves de change colossales, est également problématique. Le président chinois Hu Jintao s’est engagé à « accroître la flexibilité des taux de change pour refléter les fondamentaux économiques sous-jacents », notamment en accompagnant les mesures monétaires d’une augmentation du volume des importations chinoises et d’une stimulation de la demande intérieure.

Echec des négociations : la sempiternelle taxe sur les transactions financières (souvent appelée taxe Tobin), pourtant défendue par Nicolas Sarkozy depuis le début de sa présidence du G20. Evoquée dans le communiqué final malgré l’hostilité de nombreux pays, son application, encore très loin d’être d’actualité, pourrait bien se cantonner, si elle est mise en œuvre en 2012, à la zone euro, voire seulement à la France et l’Allemagne.

En dépit d’un certain volontarisme et d’un contexte peu propice aux négociations (en particulier pour les pays membres de la zone euro en pleine crise), on peut se réjouir du fait que les questions de fond sur la réforme du système économique mondial on été abordées, mais les décisions restent insuffisantes et les orientations encore très vagues.

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