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Une semaine de violents affrontements entre Israël et la Palestine

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Par Daïanée Tisserand et Amaury Aidat

Les récents évènements secouant la région depuis le vendredi 7 mai soulignent la complexité des enjeux du conflit entre Israël et la Palestine. Néanmoins, au vu de la reprise brutale des hostilités début mai, le dialogue entre les deux États s’avère être aussi urgent que nécessaire. Nous revenons ici sur la semaine de ces violents affrontements.

Semaine de violents affrontements entre Israël et Palestine
Les bombardements de la bande de Gaza ont causés 141 morts et près de 1100 blessés.

Le jeudi 6 mai : le début des tensions

La potentielle éviction d’une douzaine de familles palestiniennes de Jerusalem-Est, par la Cour Suprême Israélienne, a fortement ravivé les tensions. Le quartier en question, Sheikh Jarrâh, a déjà des antécédents. En effet, il est perçu historiquement comme un microcosme du conflit israélo-palestinien.

Dans les années 1870, des fiducies juifs s’y étaient installés en achetant des terres à des propriétaires arabes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Jordanie y avait placé quelques familles arabes fuyant Israël, avec l’appui des Nations Unies. Puis, sortant vainqueur de la guerre des Six Jours, l’Etat d’Israël établit sa souveraineté sur Jérusalem : la ville sera désormais sa « capitale une et indivisible ».

Israël entreprend d’y « inverser les pourcentages d’habitants palestiniens d’un côté et juifs de l’autre ». Naturellement, les familles palestiniennes établies dans le quartier refusent de partir. En s’appuyant sur diverses résolutions de l’ONU, elles revendiquent leurs places sur leurs terres et sont soutenues par diverses organisations. Cependant, aujourd’hui, l’heure n’est plus aux tensions latentes mais à la violence. En effet, le 6 mai, de violents affrontements entre policiers israéliens et civiles palestiniens ont fait dans le quartier de Sheikh Jarrâh plus de 300 blessés.

Le dimanche 9 mai : le feu aux poudres

En ce même jour coïncident les célébrations du Laylat al-Qadr (Nuit du Destin) mais aussi du Yom Yeroushalayim (Journée de Jérusalem). L’une célèbre le jour où le prophète a reçu le Coran et l’autre commémore la réunification de Jérusalem après des siècles de division. Les autorités israéliennes interdisent la marche au drapeau dans le quartier de Jerusalem-Est, organisée en l’honneur du Yom Yeroushalayim, pour des « raisons de sécurité ». La police israélienne est alors appelée à intervenir sur l’esplanade des mosquées afin de restreindre la circulation. Cependant, l’intervention provoque de violents affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens. Le tout dégénère et plusieurs bombes lacrymogènes finissent par exploser dans un lieu saint : la mosquée d’Al-Aqsa. 

Du lundi 10 mai au jeudi 13 mai : des affrontements violents

Après ces affrontements en pleine ville, se sentant offensé, le Hamas ouvre les hostilités. Il tire plus de 1 200 roquettes sur le territoire israélien depuis Gaza. Néanmoins, la plupart de ces tirs sont interceptés par le système de défense antimissile aérien israélien. Ces tirs de roquettes ont tout de même engendré la mort de 9 Israéliens et ont fait au moins 70 blessés civils. Ces actes de destruction sporadiques se ponctuent d’affrontements civils communautaires, notamment dans les villes mixtes. Tour à tour, synagogues et restaurants, aux appartenances culturelles fortes et distinguables, sont attaqués, pillés et brûlés. Les tirs de roquettes du Hamas contre Israël s’intensifient et ce dernier riposte en bombardant la bande de Gaza. Les troupes israéliennes se regroupent autour des frontières de ce territoire, prêts à intervenir.

Le vendredi 14 mai : la propagation de la violence à l’échelle régionale

La violence s’aggrave et se propage. En effet, des mouvements de protestation s’intensifient en Cisjordanie, provoquant 11 morts et plus de 150 blessés palestiniens. De plus, Israël a tiré trois roquettes depuis le sud du Liban. Dans la nuit, le Hamas en tire trois depuis la Syrie. Deux d’entre elles atteignent Israël dans des endroits inhabités, limitant les dégâts. 2 000 roquettes ont été tirées depuis le lundi 10 mai. Israël pilonne Gaza de frappes aériennes et de tirs d’artillerie. Cependant, à la différence des tirs palestiniens, Israël frappe une enclave densément peuplée causant plus d’une centaine de morts.

Le vendredi 21 mai : la fin des hostilités

Après une semaine d’attaques armées, un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est proclamé. Dès la trêve annoncée, les Palestiniens ont célébré, en liesse, la fin des combats dans les rues du centre de Gaza. L’État en grande partie à l’initiative de cet accord est l’Egypte. En tant qu’une des puissances de la région, elle se doit de maintenir la paix en calmant les hostilités pour ses propres intérêts. Grâce à cette trêve, L’Egypte évite une potentielle ingérence étrangère mais s’abstient surtout de choisir son camp. En effet, Le Caire entretient aujourd’hui d’aussi bonnes relations avec Israël qu’avec la Palestine.

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Daïanée TISSERAND

est étudiante à Kedge BS, après deux années de classe préparatoire ECS.

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