Les Yeux du Monde

Actualité internationale et géopolitique

Péninsule arabiquePrintemps arabesProche et Moyen-OrientSujets chauds

Situation toujours aussi précaire au Yémen

Shares

Il y a déjà quelques mois, la contagion révolutionnaire s’était étendue à une partie importante du monde arabe. Le Yémen faisait partie de ses pays qui, à l’instar de la Tunisie, la Libye ou L’Egypte, voyait la contestation prendre de plus en plus d’ampleur à l’égard du régime en place. En janvier déjà, le président Ali Abdallah Saleh était déjà mis à mal, malgré (ou à cause de) 32 ans de « règne » sur un pays ravagé par la pauvreté.

En ce début du mois de juin, et après plusieurs mois d’empoignade entre le pouvoir et les manifestants, un événement important pourrait faire tourner l’histoire de ce pays méconnu. Le président Saleh, blessé après avoir reçu des éclats d’obus à la poitrine vendredi dans un bombardement du palais présidentiel, a été évacué et hospitalisé en Arabie Saoudite où il a été opéré dimanche dans un hôpital militaire, laissant la place libre à une possible insurrection. C’est le vice-président Abd-Rabbou Mansour Hadi qui assure depuis lors l’intérim à la tête de l’Etat et de l’armée du pays. Pourtant, même si les affrontements se poursuivent, l’opposition yéménite a du mal à s’unifier et à faire front face au gouvernement actuel. En attendant, le retour au calme dans le pays pourrait passer par la médiation de l’Arabie Saoudite, qui pourrait pousser le président Saleh à accepter le plan de sortie de crise. Cela ouvrirait la voie à une évolution progressive, ce à quoi se sont opposés les Etats-Unis appelant à une transition sans délai. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy, David Cameron, Angela Merkel, Silvio Berlusconi et Jose Luis Zapatero ont appelé à une trêve au Yémen.

Quoiqu’il en soit, le régime a annoncé le retour prochain du président Ali Abdallah Saleh dans la capitale dans les prochains jours, alors que certains avaient imaginé un départ définitif de celui-ci. Les cris de joie et les feux d’artifice pourraient rapidement laisser place à des pleurs et des nouveaux coups de feu. Ce retour du président ne devrait pas apaiser les manifestants, en espérant que chaque partie saura raison garder pour éviter un bain de sang…

Shares

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *