Une occasion à saisir pour le Vénézuela
N.Maduro successeur d’Hugo Chavez, vit une période délicate à la tête du gouvernement vénézuélien. Il a accepté en ce 8 avril de rencontrer une délégation de l’opposition.
La pression exercée par L’Unasur, Union des nations sud-américaines, permet une ouverture au dialogue entre le gouvernement vénézuélien et les opposants.
Lors d’une déclaration au palais de Miraflores, siège du pouvoir exécutif vénézuélien, Nicolas Maduro a affirmé être prêt à discuter des facteurs discordants avec l’opposition.
Cette rencontre se fait à la demande de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). En effet depuis ce weekend huit ministres des affaires étrangères de l’Unasur sont à Caracas avec pour objectif de faire évoluer une situation mal embarquée.
Nicolas Maduro dit espérer « un grand message de paix, de démocratie, de notre pays envers l’ensemble de notre peuple » suite à l’éventuelle bon déroulé de la rencontre avec les opposants.
Une des principales coalition de l’opposition vénézuélienne, la Table de l’unité démocratique (MUD), a d’ores et déjà entamé le dialogue avec certains ministres présents.
Le pays vit une situation très difficile, avec une succession difficile à assumer pour N.Maduro. Entre insécurité, inflation, instabilité politique et nostalgie de l’ancien leader du peuple vénézuélien la contestation s’est radicalisée depuis Février.
Face à cette contestation, la répression s’est accentuée, entraînant un cercle vicieux devenue difficile à contrôler. En effet 3 des opposants politique de Maduro ont été placés en détention, accusés d’avoir participés et encouragés des violences.
L’Unasur est intervenue à nouveau, après avoir déjà tenu le rôle d’intermédiaire les 24 et 25 mars dernier.
Inespérée il y a peu, cette rencontre constitue une chance pour Maduro de calmer les esprits et de s’imposer à la tête de l’Etat.
Les opposants n’accordent pas une très grande confiance à l’Unasur, considérée comme un allié du chavisme puisque l’ancien leader emblématique a été un des acteurs à l’origine de sa constitution.
Il est notamment reproché à l’Unasur son incapacité à gérer l’après élections d’avril 2013 avec des irrégularité symbolisée par la victoire de N.Maduro à la présidentielle avec seulement 1% de marge.
MUD, considéré comme l’opposition officielle risque de causer une réaction des secteurs les plus radicaux du mouvement contestataire en s’asseyant à la table de la médiation avec les dirigeants. Toutefois pour s’asseoir à cette table et négocier avec le gouvernement, ce dernier devait remplir certaines conditions : libération des prisonniers politiques, la cessation de la répression armées contre les manifestants ainsi que l’arrêt des abus des forces de l’ordre.
Hugo Chavez malgré sa volonté inébranlable de changement et sa course à la réduction des inégalités, a laissé le Venezuela dans une situation préoccupante avec notamment une inflation forte et une croissance économique faible.
Pour s’en sortir, Nicolas Maduro ne doit pas renoncer au Chavisme dont il en est l’héritier mais doit réussir à s’affranchir d’une ancienne politique économique qui a plongé le pays dans une sinistrose importante.
Cela passe d’abord par l’écoute des revendications du peuple et des contestataires.