BP tente de préserver son image, aujourd’hui au plus bas
Suite à l’explosion de la plate-forme off-shore Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, le 22 avril dernier (date de l’Earth Day, paradoxalement), l’image de BP a pris un sacré coup, aux Etats-Unis et au-delà. L’action BP a déjà perdu près du quart de sa valeur depuis le début de la catastrophe. Les négligences et les mensonges de BP qui ont suivi n’ont pas arrangé les choses. Pourtant, BP a lancé sa campagne de communication, afin de redorer l’image de l’entreprise. Tony Hayward, directeur général de British Petroleum, s’est rendu sur les lieux, indiquant être « dégouté » de l’ampleur de cette catastrophe. Et hier, BP annonçait avoir dépense plus de 600 millions d’euros afin de répondre à la marée noire. La compagnie a également indiqué qu’elle assumerait ses responsabilités et qu’elle prendra en charge le nettoyage.
Désormais, BP semble en effet jouer cartes sur table, annonçant par exemple ne pomper que 2010 barils par jours en moyenne, contre 5000 annoncés au début de la catastrophe. Les estimations concernant le pétrole rejeté depuis l’explosion sont aujourd’hui de 30 millions de litres de pétrole : plus de 100 kilomètres de côtes ont déjà été touchés. Or, le problème n’est toujours pas réglé. Certes, BP envisage de colmater la fuite avec du ciment, ce qui pourrait aboutir avec une probabilité comprise entre 60 et 70% selon le PDG de BP. Mais l’administration américaine se demande si la compagnie britannique est vraiment apte à résoudre le problème seule. Barack Obama, qui a déjà fait déployer plus de 600 kilomètres de barrières protectrices pour contenir la marée noire, a d’ailleurs créé une commission d’enquête indépendante, promettant que « BP paiera la facture ».
Face à cette catastrophe qui a touché la Louisiane, dont les secteurs de la pêche et du tourisme sont déjà durement affectés, les Etats-Unis entreprennent de prendre des mesures : Barack Obama a déjà annoncé un moratoire sur les forages en mer, en attendant l’éclaircissement des causes de l’explosion de la plate-forme de BP. Aujourd’hui, le Congrès prépare une loi destinée à quadrupler la taxe sur le pétrole, afin d’alimenter un fonds pour nettoyer les marées noires. Mais il faudra surtout prendre des mesures préventives afin que ne se reproduisent pas de telles catastrophes.