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Les États-Unis, entre reprise et récession

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L’entérinement de la loi sur le plafond de la dette dimanche dernier n’aura pas suffi à maintenir le thermomètre américain au beau fixe : ce vendredi 2 septembre 2011, l’heure est à nouveau au malaise aux États-Unis suite à la publication des pires chiffres de l’emploi depuis un an par le département américain du Travail, chiffres qui, loin de rassurer les marchés, ont précipité la chute de la plupart des places boursières américaines et européennes.

Pourtant il y a une semaine, nul n’aurait parié sur ce retournement de situation : le relèvement du plafond de la dette américaine rassurait alors les agences de notation financière et les prévisions sur l’emploi, bien que délicates, présageaient une création nette d’emplois pour le mois dernier. Mardi, Barack Obama s’était même dit prêt à « remettre l’Amérique au travail » seulement voilà, l’urgence est désormais de mise et la précaution de vigueur, les marchés menaçant une fois de plus de s’effondrer.

 

Outre-Atlantique, la publication de ces chiffres est synonyme de troubles profonds à venir, et pour cause :

Malgré les efforts des autorités américaines, les États-Unis restent encore aujourd’hui, à la frontière de la récession.

Et la remise en cause de cette tendance n’est pas à l’ordre du jour; tout d’abord car en dépit des moyens conséquents consacrés jusqu’alors à la relance économique, Barack Obama n’est jamais arrivé à pérenniser la reprise américaine, tout au plus a t-il réussi à maintenir le pays à flots : à l’avenir, celui-ci devra donc faire plus avec moins de moyens, l’État américain devant parallèlement faire face à des coupes budgétaires drastiques suite au compromis adopté dimanche dernier par la Maison Blanche et le Congrès américain.

Ensuite, les résultats de l’activité économique aux États-Unis sont plus mauvais que prévu, et préfigurent, pour cette raison la montée brutale du degré d’incertitude dans le pays : alors que les économistes tablaient sur la création de 68 000 à 75 000 postes pour le mois d’août dernier, les chiffres publiés aujourd’hui ont révélé une embauche quasi-nulle lors de ce même mois en dépit de la création de plus de 17 000 emplois dans le secteur privé. De la même manière, le taux de chômage s’est maintenu à 9,1% entre juillet et août 2011, signifiant par là la stagnation du marché du travail américain.

Si comme pressenti le secteur public est bel et bien coupable de cette soudaine détérioration, Barack Obama n’a désormais plus le choix : s’il veut sortir son pays de ce marasme, il devra à l’avenir se conformer aux exigences de son voisin la Banque centrale américaine – la Fed – et de son dirigeant, Ben Shalom Bernanke.

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