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L’occupation américaine du Japon après la Seconde Guerre Mondiale

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14 août 1945 : capitulation de l’empereur japonais Hirohito qui accepte les termes définis à Potsdam par les forces alliées, fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’occupation alliée en Asie est alors scellée : l’Union Soviétique aura la Corée du Nord, Sakhaline et les îles Kouriles tandis que les Etats-Unis seront responsables de la Corée du Sud, du Japon et des autres possessions japonaises dans le Pacifique.

Le Général MacArthur et Hirohito se rencontrèrent pour la première fois le 28 septembre 1945 : la photo de cette rencontre est l’une des plus célèbres de toute l’histoire japonaise.

C’est le célèbre Général américain Douglas Macarthur qui est charge de diriger l’occupation au Japon. Sa priorité est de restaurer le réseau de distribution de nourriture après les destructions subies par la plupart des grandes villes japonaises et la menace immédiate de la famine. Malgré une reddition sans condition, le système impérial est maintenu : l’empereur n’est plus le chef de file de l’Etat mais seulement “le symbole de l’Etat et de l’unité de la nation” ; le Général MacArthur craignait en effet une désintégration de la nation japonaise en cas de destruction de la fonction impériale. Ayant obtenu l’approbation de l’empereur, le Général américain dispose de l’autorité nécessaire pour mettre en place son projet d’occupation.

Il faut souligner que les Alliés attribuent la catastrophe de la guerre du Pacifique au militarisme et au centralisme impérialiste japonais. Le principal objet de leur politique pendant la première période de l’occupation est donc double : démilitarisation et démocratisation. Ces objectifs sont inscrits, noir sur blanc, dans la nouvelle constitution de 1946. Les forces de police nationale sont congédiées et une clause de non-belligérance interdit spécifiquement la formation de forces armées japonaises. Les pouvoirs politiques de l’empereur sont supprimés, la noblesse abolie ainsi que le shintoïsme en tant que religion d’Etat. Le droit de vote est accordé aux femmes.

La reforme ne se fait pourtant pas sans accrocs : une grève générale gronde au sein du prolétariat japonais organisé en syndicats qui espèrent prendre le contrôle des usines. MacArthur, conscient de l’influence communiste qui s’est répandue au Japon depuis le début du XXème siècle tient bon et remporte le duel. Les mesures de libéralisation ont en effet déstabilisé les fondements d’une économie auparavant aux mains d’une minorité issue de la noblesse : les zaibatsu sont dissous et leurs usines réparties entre les grandes sociétés formant les keiretsu, tandis que les terres agricoles sont confisquées aux nobles et redistribuées aux agriculteurs. Evoquons également la reforme en profondeur du système éducatif sur le modèle américain, la simplification de la grammaire et la mise en place de tribunaux militaires visant à éliminer les criminels de guerre japonais.

L’évolution des relations Est/Ouest et les premières manifestations de la Guerre Froide se faisant déjà sentir notamment à travers les tensions entre Corée du Nord et du Sud dès 1949, MacArthur organise avec l’aide des Alliés un retrait progressif des Américains au Japon. Grâce au traité de San Francisco signé en 1951, le Japon redevient un Etat indépendant, durablement marqué par les 5 ans d’occupation américaine.

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