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La montée en puissance des énergies renouvelables en Chine : la grande marche vers l’énergie propre !

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Une croissance économique soutenue de la Chine, deuxième économie mondiale (jusqu’à présent) après les Etats-Unis, aurait été impossible sans une constante augmentation de la consommation d’énergie. Aujourd’hui, la Chine est le leader mondial dans la consommation et l’importation de presque toutes les énergies fossiles, qui constituent la base de son économie. Cependant, la recherche de nouvelles sources d’énergies est plus que bienvenue dans le contexte de dégradation de l’environnement et de la santé publique, que connaît la Chine du fait de son développement économique.

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La Chine se tourne progressivement vers l’énergie propre

Les ressources fossiles dans le mix énergétique chinois : la fin de la suprématie ?

Bien que cela semble un lieu commun, le charbon continue à jouer un rôle dominant au sein du mix énergétique chinois, sa part s’y élève à presque 70% contre 18% pour le pétrole, 5% pour le gaz naturel et 1% pour le nucléaire. Cette situation s’explique en grande partie par l’abondance des réserves charbonnières, équitablement réparties sur le vaste territoire du pays, ainsi que par le coût de production de charbon relativement faible par rapport à d’autres ressources. Cette combinaison lui a permis de s’installer et de maintenir une position très forte au sein du secteur industriel et, notamment dans celui de la production d’électricité : aujourd’hui, 50% du charbon chinois sert à cet usage. Cependant, la dépendance à cette ressource s’est traduite par de fortes émissions de gaz à effet de serre, et plus précisément de dioxide de carbone (CO2), provoquant des problèmes de pollution, sans oublier un impact négatif sur la santé de la population. En 2014, la Chine a généré près de 35,700,000 kT de CO2, ce qui la place au premier rang des pays émetteurs (IEA, 2015).

Le pétrole est la deuxième source énergétique dite « stratégique » pour la Chine. Ces deux dernières décennies, ses importations croissent d’une manière spectaculairement dynamique, en passant de 1,9 millions barils par jour en 2000 à 5,1 en 2009 et à 8,2 en 2015 (BP, 2016). Ce qui rend l’économie chinoise de plus en plus dépendante des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Quant au gaz naturel, bien que sa part dans le bouquet des énergies primaires demeure relativement faible, son utilisation s’est considérablement accrue. Les investissements lourds dans la production domestique, ainsi qu’un large choix de sources d’importation tant par les gazoducs (Turkménistan, Kazakhstan, Myanmar) que par le GNL (Qatar, Etats-Unis) sont susceptibles de soutenir sa croissance dans la consommation nationale.

Cependant, si les ressources fossiles dominent toujours le mix énergétique national, leur part devrait, semble-il diminuer dans les années à venir. Un cadre environnemental plus stricte adopté par le gouvernement chinois dès 2005 en réponse à une situation climatique catastrophique, pourrait changer la donne dans le paysage énergétique chinois au profit des énergies dites « vertes ». Il semble qu’en Chine toutes les conditions soient réunies pour que le pays se tourne plus vers l’énergie propre : le climat favorable, la situation géographique (la Chine possède une façade maritime importante) et les richesses naturelles. Aujourd’hui, on distingue trois secteurs de développement de l’énergie « verte », qui paraissent les plus prometteurs : ce sont l’hydroélectricité, l’énergie solaire et l’énergie éolienne. Leur développement est important pour le gouvernement chinois dans la mesure où l’énergie propre pourrait, d’une part soutenir la croissance économique du pays et, d’autre part réduire son impact environnemental. Ces hypothèses trouvent leur justification dans de nombreux documents officiels. Ainsi, dans le 13ème Plan quinquennal pour le développement économique du pays, la Chine déclare devoir réduire de 17% la consommation de charbon d’ici à 2020 et augmenter parallèlement la part des énergies renouvelables jusqu’à 15%.

Hydroélectricité, solaire, éolien…la Chine y prend goût et accélère leur production

Hydroélectricité. En matière des énergies renouvelables, la priorité est accordée à la production d’hydroélectricité, que la Chine produit en grandes quantités. En 2009, le pays en est devenu le plus grand producteur, ayant dépassé le Canada et le Brésil. Aujourd’hui, la Chine génère près de 27% de l’hydroélectricité mondiale grâce, notamment au parc hydroélectrique bien développé qui compte plus de 13 centrales hydrauliques d’une puissance unitaire supérieure à 3,000 MW, y compris la plus grande au monde « Les Trois Gorges » sur le Yangzi Jiang d’une capacité de 22,500 MW. L’hydroélectricité assure déjà plus de 8% des besoins du pays en énergie, et son potentiel n’est pas encore complètement mis en valeur.

Solaire. Suite à l’adoption en 2005 de la loi sur le développement des énergies renouvelables, le pays s’est mis à la création de centrales solaires. En 2015, la Chine a dépassé l’Allemagne en tant que premier producteur mondial d’énergie solaire (43,500 MW contre 39,700 MW, BP 2016) et selon les prévisions, la capacité totale de ses panneaux photovoltaïques devrait atteindre 50 GW d’ici à 2050. L’un des principaux inconvénients du solaire est, cependant le coût élevé du transport de l’électricité jusqu’aux consommateurs résidants dans les régions orientales de la Chine, depuis le nord-ouest du pays, où les conditions pour la mise en place des panneaux photovoltaïques sont plus favorables.

Eolienne. En 2010, la capacité totale des centrales éoliennes installées en Chine a atteint 44,800 MW, ce qui en a fait le leader mondial dans la production d’énergie éolienne. Aujourd’hui, les chiffres sont encore plus impressionnants : en 2015 le pays a produit 145,109 MW, ce qui constitue un record mondial absolu (les Etats-Unis en sont le deuxième producteur avec 74,800 MW, BP 2016). Le potentiel tant à l’intérieur des terres qu’en zones côtières est tel qu’il n’existe presque pas de contraintes de ressources pour le développement de ce type d’énergie en Chine.

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