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Oui Alain Peyreffitte, La Chine s’est éveillée !

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Un mouvement de grève a débuté le 27 mai dernier dans une usine de fabrication de pièces automobiles appartenant au constructeur automobile japonais HONDA. Les 1900 ouvriers de l’usine de Foshan, dans le Guangdong, réclament des augmentations de salaires. De par l’importance et véritable médiatisation de ce mouvement de contestation, les quatre usines chinoises travaillant pour HONDA ont dû cesser leur production, ce qui a entrainé une paralysie dans tout l’Empire du Milieu.

Certaines sources journalistiques de Hong Kong indiquent que les grévistes ont refusé de suivre les consignes de leurs syndicats qui les appelaient à cesser le mouvement, et ce, malgré la proposition de HONDA de leur offrir une augmentation d’environ 25 %. En effet, outre le fait que les grévistes trouvent cette offre insuffisante, ils estiment que les syndicats ne sont pas indépendants du pouvoir, que leurs intérêts sont intrinsèquement correlés à ceux du régime, qu’ils font véritablement effet de relaie de l’influence du régime et que, in fine, ne visent pas nécessairement la satisfaction des demandes émanant des salariés.

Véritablement, ce mouvement de grève commence à faire tache d’huile dans le pays, non seulement dans le secteur de l’automobile, mais de surcroît dans d’autres secteurs. Il est vrai qu’à Pékin, la demande de revalorisation des salaires par plus de 1000 ouvriers d’une usine automobile, semble avoir été entendue puisqu’ils auraient obtenu une augmentation immédiate de 15 %, avec la promesse d’une seconde augmentation de 10 % le mois prochain. De nombreuses filatures dans le sud mais également dans le nord du pays enchaînent sur la lancée et font les mêmes revendications salariales.

Force est de constater que ce genre d’événement est très médiatisé, d’autant plus que la Chine n’est pas coutumière de ce type de situations : la grève salariale est en effet peu répandue dans le pays, elle est, pour ainsi dire, l’apanage de l’Occident Moderne, ancrée dans une profonde culture de la contestation.

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