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La France esseulée au Mali

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Depuis deux semaines, le conflit dans lequel s’est engagée la France au Mali est omniprésent dans les médias. Sur le plan international cette action est pour l’instant soutenue en théorie mais peu en pratique.

La France avance lentement mais sûrement au Mali, où, jusqu’à maintenant, peu de résistance lui est opposée par les islamistes. Cette intervention a été saluée par la classe politique et plusieurs Etats européens ont prêté main forte à la France, d’un point de vue logistique, à l’instar du Royaume-Uni.

Pour certains, il était temps pour la France d’intervenir pour contrer la menace terroriste Aqmi, aussi mystérieuse que dangereuse. Pourtant les autres puissances ne devraient pas intervenir en envoyant des soldats, ou très peu, ce qui pose question. Pourquoi la France et pas d’autres nations.

L’intervention au Mali servirait-elle des intérêts géostratégiques exclusivement français ?

Au-delà du discours officiel pourrait se cacher une autre raison qui aurait incité la France à agir. Une thèse avancée est que le Niger (4ème producteur mondial d’uranium), pays frontalier du Mali, est un des bastions du nucléaire français : des mines d’uranium sont exploitées par la France dans le nord du Mali ; elles fourniraient un tiers de l’énergie du parc nucléaire français.

Après l’affaire des otages en Algérie, l’intervention de la France au Mali est bienvenue pour sécuriser la zone et par conséquent ces intérêts au Niger.

Par ailleurs, si pour l’instant la France n’a pas non plus réellement d’intérêts au Mali, dans le futur, la France pourrait y exploiter du pétrole. Des permis de prospection ont d’ailleurs été donnés à Total pour trouver des gisements exploitables.

la France conserve tout de même des intérêts géostratégiques dans la région, au-delà du « devoir » de contrer le terrorisme mis en avant par le gouvernement. Cela pourrait en partie expliquer que les autres puissances n’interviendront pas plus en profondeur dans le conflit. Le Niger reste tout de même une raison secondaire, partie intégrante d’une problématique plus large. Cette absence d’aide internationale, pourrait être nuancée dans les jours à venir par l’ONU qui serait prêt à envoyer des hommes pour épauler les troupes sur place.

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