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La colère grecque à nouveau citée

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Depuis quelques semaines, les manifestations se sont succédé dans le pays pour faire face au plan d’austérité envisagé par le gouvernement. Ce mercredi 29 juin, plusieurs milliers de manifestants se sont ainsi réunis à Athènes pour signifier leur dernière chance de contrer l’événement, un nouveau plan d’austérité devant être voté aujourd’hui même par le Parlement. Nouvelle contestation certes, mais contestation exceptionnelle malgré tout.

Ce n’est pas la première fois que la Grèce marque les esprits : quelques temps plus tôt, le pays avait déjà fait parler de lui de par l’ampleur de ses manifestations, manifestations auxquelles avaient alors dû faire face les autorités. Aujourd’hui la teneur remplace l’ampleur car l’événement intervient dans un contexte tout particulier.

Il s’agit tout d’abord d’un mouvement spontané, inédit en son genre car celui-ci s’organise en dehors du cadre syndical et politique. Et pour cause : un nouveau plan d’austérité devrait être voté dans la journée par le Parlement, plan crucial s’il en est puisque la continuité de l’aide financière internationale adressée au pays y est assujettie. L’urgence des faits suppose donc la spontanéité des contestations.

En cela, le mouvement est également décisif car l’avenir de la Grèce en dépend. Et l’échéance est courte : le FMI (Fonds Monétaire International) et l’Union Européenne ont donné au pays jusqu’au 3 juillet pour adopter les mesures nécessaires au déblocage de la cinquième tranche du plan d’aide international, chiffré à près de 12 milliards d’euros. La Grèce n’a désormais plus vraiment le choix : selon le gouverneur de la Banque centrale grecque, George Provopoulos, le rejet de ce plan serait synonyme de suicide économique pour le pays.

Mais encore marquée par les mesures d’austérité draconiennes de l’année dernière, la population grecque redoute ces mesures : gages de jours sombres à venir, celles-ci raisonnent comme une atteinte directe à la classe moyenne, menacée par une paupérisation certaine contre laquelle tentent aujourd’hui de lutter les manifestants.

L’avenir de la Grèce est donc plus que jamais compromis. Mais il n’est pas le seul à l’être : l’Europe ne peut rester indifférente à la tragédie grecque, car la chute du pays signifierait pour elle la délicate poursuite de son entreprise. Ou comment faire d’un cas particulier l’affaire de tout un continent.

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