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Cinq mois après son élection, quel premier bilan pour Christine Lagarde au FMI ?

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En pleine tourmente économique européenne, la nouvelle directrice du Fonds Monétaire International a déjà pris à bras le corps les grands défis imposés par la crise financière actuelle. Avec plus ou moins de succès.

Beaucoup répètent depuis plusieurs semaines qu’une faillite de la Grèce est inévitable et que les plans européens successifs relèvent plus de l’acharnement thérapeutique que  d’un sauvetage quasi improbable. Pourtant, C. Lagarde a tapé du poing sur la table, souhaitant éviter une propagation du cataclysme grec à d’autres pays de la zone euro. Selon elle, les banques ont besoin de plus de capitaux. Certes, mais pour l’instant les Européens semblent sourds à cette idée. Les indécisions successives des différents gouvernements ne font qu’empirer la crise, selon elle.

Ce qui frappe les esprits à Washington, c’est le calme et l’esprit de négociation dont fait preuve la nouvelle Directrice. Pourtant, le défi est immense : redorer à la fois l’image de l’Europe, du FMI et bien évidemment de la France après la vraie-fausse affaire Strauss-Kahn. Strauss-Kahn était félicité pour sa bonne connaissance des différents sujets et pour avoir évité (ou plutôt retardé) certains drames économiques en différents points du monde. Christine Lagarde a pour elle la toute récente expérience d’un Ministère de l’Economie, et donc le vécu des difficultés quotidiennes que tous rencontrent aujourd’hui.

Diriger un Ministère et une grande institution internationale, ce n’est clairement pas la même chose !

Cependant, en s’installant à Washington, elle semble avoir retrouvé une certaine liberté de ton. Malgré l’importance de la France dans la zone euro, elle n’avait pas cette force de conviction qu’elle peut avoir aujourd’hui dans les sommets européens, représentant non plus un Etat, mais bien une institution globalisée, ce qui est complètement différent. Selon elle, le salut de nos économies proviendra très certainement du politique. Elle critique le manque de courage de certains, trop vite désemparés face à la toute-puissance du marché.

Mais cela ne va sans quelques critiques. Les Européens se sentent floués par Christine Lagarde, représentant le FMI et donc selon eux les Etats-Unis tout entiers (ce qui n’est pas entièrement faux). Elle n’avait tout simplement pas le choix : la (probable) dernière Présidente européenne du FMI se devait de ne plus agir en tant qu’Européenne, au vu des séismes économiques se propageant sur le Vieux Continent. En tout cas, elle apparait aujourd’hui comme défenderesse d’un compromis entre Etats européens, Etats-Unis et marchés. Mais pour combien de temps ?

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