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Après l’attentat en Bulgarie, Israël toujours sur le qui-vive

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L’attaque perpétrée contre des touristes israéliens en Bulgarie hier démontre une nouvelle fois que la menace terroriste pèse bien sur tous les intérêts israéliens dans le monde. L’Etat hébreu est-il contraint à un schéma attaque-réponse permanent ?

Les pays occidentaux ont pour coutume d’appeler toute attaque meurtrière contre leurs intérêts un acte « terroriste ». Si l’on dépasse volontiers ces débats syntaxiques, il apparait évident aujourd’hui que le tremblement de terre politique dans le monde arabe a de quoi inquiéter Israël.

L’Etat hébreu ne saura jamais qui est officiellement derrière cette attaque. Hezbollah, Hamas, Iran, à vrai dire peu importe, car cela ne ferait que rajouter un tiret à la longue liste des chefs d’accusation qu’Israël porte à ces entités. Ceux-ci cherchent très probablement à détourner l’attention du conflit syrien, voire à faire porter le chapeau aux extrémistes islamistes du sud bulgare. Et si Israël trouve l’auteur de l’attentat, les services israéliens (secrets ou non) se chargeront de la riposte, pour montrer une fois de plus qu’Israël sait répondre aux attaques de ses ennemis. Mais jusqu’à quand ?

La (probable) fin d’Al-Assad, une vraie bonne chose pour Israël ?

Si les jours à venir sont décisifs pour l’avenir de son voisin syrien, Israël ne doit pas pour autant se féliciter à cent pour cent du changement de régime syrien. Certes, le Hezbollah, l’ennemi majeur d’Israël depuis vingt ans, perdra un allié financier et politique. Il ne fait aucun doute non plus qu’une fois Al-Assad parti, de nombreux soldats iront grossir les rangs du Hezbollah et de ses alliés (voire même certains mercenaires, introduits en Syrie via la Turquie par des pays occidentaux…). Au final, le bouleversement géopolitique dans la région, que l’on pensait favorable à Israël (dire adieu à Al-Assad, c’est enlever un nom à la longue liste des ennemis présente sur le bureau de B. Netanyahou), ne l’est pas complètement.

Et il reste l’Iran. Cet adversaire insaisissable, inclassable, et potentiel destructeur de l’Etat hébreu. Israël s’est bien chargé d’assassiner bon nombre de scientifiques ayant collaboré au projet nucléaire iranien. L’attentat d’hier pourrait bien être une réponse iranienne, pour montrer que, lui aussi, l’Etat perse est capable de tout, dix-huit ans, jour après jour, après un attentat perpétré en Argentine contre les intérêts israéliens (la police argentine a toujours pointé du doigt l’Iran dans cette affaire). L’Iran et Israël, s’accusant perpétuellement pour toute attaque commise contre l’autre, participent à un jeu qui, à force, ne sera plus seulement meurtrier.

2013 pourrait bien être le dénouement de cette affaire, une fois Barack Obama réélu. Car si c’est le cas, ce seront bien encore une fois les Etats-Unis qui feront pencher la balance dans cette région. Et même si les Iraniens ont déjà anticipé, et depuis longtemps (la guerre du Golfe et la guerre d’Irak ensuite), la stratégie d’attaque américano-israélienne…

Pour aller plus loin : http://www.slate.fr/story/59501/attentat-bulgarie-israeliens-iran-hezbollah-syrie

A signaler l’excellent ouvrage d’Y. Denoël, Les guerres secrètes du Mossad. Nul doute qu’un prochain ouvrage fera mention des représailles à cet attentat en Bulgarie

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