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Gestion de crises en Israël

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Le gouvernement israélien a vivement réagi aux tirs de mortiers syriens qui ont touché le Golan ce weekend. Cette affaire vient s’ajouter aux crises majeures que le gouvernement israélien doit résoudre dans un horizon de temps réduit.

Israël réagira encore plus « durement » si les « faits » se reproduisent. Des tirs perdus – probablement issus d’échanges entre rebelles et forces gouvernementales syriennes – qui deviennent récurrents depuis quelques semaines dans la région. Même si Israël n’est pas intentionnellement visée, le Golan, territoire frontalier avec la Syrie acquis par l’Etat hébreu après la Guerre des 6 Jours  est une zone stratégique, qui se doit d’être sécurisée. Tsahal s’est pour l’instant contentée de tirs de semonces en représailles, qui ont semble-t-il délibérément évité les positions syriennes.

La crise latente avec l’Iran, la montée des violences dans la bande de Gaza, l’avancement des négociations quant à l’entrée de la Palestine à l’ONU, la relance de la colonisation à Jérusalem Est et en Cisjordanie, la réélection d’Obama et maintenant cette ultime provocation syrienne : L’avenir s’annonce compliqué pour le chef de l’Etat hébreu.

La sécurisation du Golan, c’est donc  une crise de plus à gérer pour le régime, qui doit aussi compter avec la réélection de Barack Obama, dont Netanyahu  avait ouvertement souhaité la défaite. Il avait ainsi publiquement soutenu Romney, en raison de sa position plus favorable par rapport à la politique de colonisation et à son potentiel soutien en cas d’intervention en Iran. Il a cependant décroché son téléphone pour féliciter personnellement Obama de ses résultats. Officiellement, le Président a pris acte et il ne devrait pas y avoir de représailles, les Etats-Unis continuant de soutenir officiellement la politique israélienne. La question du soutien à une éventuelle intervention en Iran n’est par contre pas à l’ordre du jour.

En revanche, on peut se demander quelle serait la réaction des Etats-Unis  et du monde occidental si les tensions dégénéraient à la frontière du Golan. Serait-ce le coup d’envoi d’une mobilisation militaire internationale ? La guerre civile qui ravage la Syrie a déjà fait plus de 30 000 victimes, pour la plupart civiles. Alep, la capitale, est coupée en deux, entre zone contrôlée par les rebelles et quartiers toujours aux mains du gouvernement. Jusqu’à présent, la communauté internationale, par la voix de l’ONU, n’a pas souhaité se mobiliser : les vétos russes et chinois au Conseil de sécurité de l’ONU ont coupé court à toute intervention légale.

On pourrait alors imaginer, sur le modèle irakien, la création d’une coalition internationale en réponse à la provocation syrienne. Israël, déjà embourbée dans le conflit palestinien, devrait alors faire face à un déploiement militaire international aux portes de son territoire. Une menace de plus pour la sécurité du pays.

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