Richard Goldstone fait volte-face au sujet de son rapport accusant Israël
Le rapport Goldstone avait fait l’objet d’une bombe, en septembre 2009. Ce juge sud-africain avait ainsi prouvé dans son rapport l’intentionnalité des crimes commis par les Israéliens contre des civils durant la guerre de Gaza de l’été 2009. Ce rapport se concluait sur le fait suivant : Israël, tout comme le Hamas, avaient à l’époque perpétré des crimes de guerre. Or, deux ans après, Goldstone revient sur ce qu’il a dit : Israël n’a pas visé directement des civils palestiniens durant ce conflit.
Ce que dit Goldstone ne dédouane toujours pas Israël d’un usage disproportionné de la force, malgré tout. Le changement d’opinion de Goldstone est dû à sa lecture de rapports israéliens qu’il juge « transparents », selon lesquels Israël n’a jamais voulu attenter directement à la vie de civils. Le problème, c’est que des investigations menées par les Nations Unies font état du contraire. D’où cette question, pour le moment sans réponse : Goldstone a-t-il fait l’objet de pressions ?
Néanmoins, une procédure a déjà été lancée à l’Assemblée générale de l’ONU pour faire le tri sur cette affaire. Il n’y aucun doute sur le fait qu’aucune réelle sanction ne sera prise contre Israël par un autre organe de l’ONU, le fameux Conseil de Sécurité, puisque les Américains useront certainement de leur droit de veto. Il demeure que le flou reste de mise : pourquoi seul Goldstone a-t-il reçu les rapports israéliens prouvant qu’il n’y a pas eu d’attaques directes contre les civils ? Pourquoi peut-il dire que « si j’ (Goldstone) avais su ce que je sais maintenant, le rapport Goldstone aurait été de toute autre nature » ?
Dans le même temps, Abu Sisi, ingénieur travaillant pour la seule centrale électrique de la bande de Gaza, est accusé par la cour de justice israélienne de fricoter avec les terroristes. Il a été arrêté par la police alors qu’il circulait en train en Ukraine. Il aurait, selon les Israéliens, fabriqué pour le Hamas un certain nombre de missiles de courte et de longue portée.
Un constat apparait : les accusations mutuelles continuent, signe que l’apaisement des tensions israélo-palestiniennes n’est qu’un leurre. Les deux entités regardent leur passé tumultueux au lieu de véritablement chercher un accord de paix futur. Tache réellement impossible ? Pour le moment, c’est le cas. Mais soyons optimistes, malgré tout…