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Nucléaire iranien : renforcement de la coopération avec l’AIEA

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Il est des enjeux géopolitiques et stratégiques qui semblent rester en suspens tant la volonté des gouvernements se refuse à tout compromis. Tel est le cas de la question délicate du nucléaire iranien, parfait exemple d’un rapport de force complexe entre le gouvernement iranien souverain et impassible face une institution internationale censée avoir autorité sur ce dernier : l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique).

Depuis plusieurs années, Téhéran mène un programme secret d’enrichissement d’Uranium auxquels l’AIEA n’a pas l’accès qu’il exige. Ce n’est pourtant pas faute de sanctions : le 9 juin 2010, le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé d’un renforcement des sanctions économiques internationales contre Téhéran à cause de son refus de suspendre son programme d’enrichissement, l’AIEA a également lancé six condamnations officielles et les négociations sont au point mort depuis le 6 décembre dernier. Les avancées dans la recherche nucléaire en Iran ont toujours inquiété les pays occidentaux, aujourd’hui avec raison puisque l’Iran a annoncé l’arrêt total des échanges de combustibles avec l’Occident car les chercheurs iraniens ont permis à leur pays d’assurer seul son approvisionnement en uranium à 20% ainsi que l’enrichissement pour le réacteur de recherche à Téhéran. Auparavant, l’Occident avait proposé à l’Iran d’acquérir ses réserves d’uranium à 3,5% et de lui fournir, principalement par le biais de la Russie, de l’uranium à 20% afin d’éviter le développement des capacités d’enrichissement à grande échelle. Un échec total, en somme.

Cependant, dans une interview officielle à l’AIEA, Fereydoun Abbassi Davani, responsable du programme nucléaire iranien, s’est dit prêt à répondre à certaines questions de la communauté internationale. Ces réponses seront évidemment « limitées » afin d’éviter une série de nouvelles questions sur les activités nucléaires iranienne qu’il assure être « pacifiques ». Une visite de l’usine d’eau lourde d’Arak est donc autorisée, ainsi que celle de la centrale nucléaire de Bouchehr, des installations d’enrichissement d’Uranium à Fordoo et Natanz et de l’usine de fabrication de barres de combustible d’Ispahan.

Malgré le fait que le compromis avec l’AIEA est très limité, il constitue une grande avancée dans la coopération de l’Iran avec l’agence internationale.

Les craintes des pays occidentaux à propos d’une programme nucléaire secret à visée militaire ne s’en trouvent pour autant pas apaisées. Si l’Iran parvient à enrichir l’uranium à 90%, ses usines pourront produire l’arme atomique, et la communauté internationale aura fait montre de son impuissance.

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